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Périphérique parisien à 70 km/h: +75% de morts et +350% de flashés

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Le bilan de la diminution de la limitation de vitesse du périphérique parisien (80 km/h à 70 km/h) : hausse de 75% de la mortalité, hausse de 350% du nombre de flashes

 

3,5 fois plus de flashés sur le périphérique parisien grâce à l’abaissement de la limite de vitesse de 80 km/h à 70 km/h annonçait hier le JDD. Ceci est le résultat de l’augmentation du nombres de radars (multiplié par 2,3 , de 7 à 16), souvent non signalés, mais également de l’abaissement de la limite de vitesse, très contraignante aux heures où le périphérique est fluide (week-end, soir, certaines portions en journée également). Le communiqué de presse de la préfecture de police de Paris est entachée d’inexactitudes, d’imprécisions et d’omissions (comme le nombre de morts, en hausse)

Les “messages d’infraction” (MIF), récoltés par les radars automatiques, ont été multipliés par 3,5 (138.138 en 2013, 461.596 en 2014), alors que les radars passaient de 7 à 16 entre janvier 2013 et décembre 2014. Ce qui peut – aussi – expliquer la baisse des accidents. (et la hausse de la mortalité également ?)

Le bilan est sinon très mitigé, contrairement à ce qu’écrit la préfecture de police de Paris.

La sécurité routière s’est gravement détériorée (le communiqué de la préfecture tout comme le JDD prétendent qu’elle s’est améliorée)

Sur l’année écoulée, le nombre d’accidents de la route a augmenté de 5,1 % en Île-de-France et de 3,1 % sur Paris et la petite couronne ; dans le même temps, ils diminuaient de 15,5 % sur le périphérique parisien(742 accidents en 2013, 627 en 2014). Même constat pour le nombre de blessés : + 4,8 % dans la région, + 2,5 à Paris et en petite couronne, – 14,5 % sur le périphérique (908 blessés en 2013, 776 en 2014).

Le journaliste du JDD ainsi que les agents de la mairie de Paris ne se sont pas interrogés sur le volume de trafic routier. Une diminution du trafic routier peut en effet expliquer la baisse de  l’ accidentalité, tout comme d’autres facteurs comme la modification de sa composition (2-roues…)

Par ailleurs, comme le signale Le Point, la mortalité est en hausse : Pourtant, ne pas se fier aux apparences, elles sont trompeuses. Car si le nombre de blessés a nettement diminué (776 contre 908), ce bon bilan est entaché par un autre chiffre que les responsables parisiens se gardent bien de mettre en lumière. Le nombre des tués est, hélas, à contre-courant puisqu’il s’élève à 7 victimes contre 4 l’année précédente. C’est d’ailleurs le plus haut nombre de décès depuis 9 ans, signale Abcmoteur.

Une augmentation de la vitesse moyenne sur le périphérique parisien

La limitation de la vitesse autorisée a entraîné une hausse de la vitesse moyenne de 18 % aux heures de pointe du matin (32,6 km/h en 2013, 38,4 km/h en 2014) et de 12 % le soir (30,3 km/h en 2013, 33,9 km/h en 2014). Ces résultats s’expliquent par la “réduction de l’effet accordéon“. Le gain de temps de parcours a ainsi progressé de 15 % le matin et de 5 % le soir.

Une fois de plus, si le trafic a diminué, il est normal que les temps de parcours diminuent également. Aussi, aucune étude n’a été menée pour connaître l’impact économique de l’abaissement de la limitation de vitesse : si l’effet accordéon semble bien avoir diminué, qu’en est-il du trafic du reste de la journée ? Est-ce que les temps de parcours ont augmenté ?

Une diminution du bruit (non perceptible)

Les 100.000 riverains bénéficient d’une baisse des niveaux sonores de 1,2 dBA la nuit et de 0,5 dBA le jour (inaudible pour l’être humain, ndlr). Des résultats équivalents, selon la Ville, à “ce qui pourrait être obtenu par une réduction, respectivement, de 25 % et 10 % du volume de trafic”. Et ce, malgré la hausse de la vitesse moyenne, le niveau sonore baisse, ce qui est paradoxal pour les autophobes.

“Nous n’avons pas encore réalisé d’étude, mais la baisse de la vitesse de 10 km/h aura vraisemblablement un impact limité à quelques pour cent sur le dioxyde d’azote et les particules”, indique Karine Léger, ingénieure à Airparif. Christophe Najdovski, lui, avance une “estimation de baisse des polluants de 2 à 5 % grâce à la diminution de la congestion“.

A ce sujet, lire nos articles sur la pollution qui ne peut pas être diminuée en diminuant les limitations de vitesse.

Conclusion : à la mairie de Paris, on est très dogmatique et peu pragmatique !

JDD et Le Point

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Une réponse

  1. Les forces de répression routière et les associations contre les assassinas routier sont peut pragmatiques !

    Un ami cherche l’étude américaine prouvant qu’on ne peut pas réduire la vitesse d’un axe routier indéfiniment sans augmenter l’accidentologie de cet axe… Je vous la partage au plus vite !

    Moins on roule vite plus on a confiance et moins on est vigilent…
    Par contre, tout le monde n’a pas les réflexes pour rouler vite et anticiper.

    Il existe une vitesse médiane où l’accidentologie ainsi que la mortalité sont minimales. Cette vitesse doit être calculé en fonction de chaque axe routier : une route à 90 mériterait de passer à 70 alors qu’une autre devrait passer à 100…

    Le soucis : l’esprit français marqué par son incivilité, son égoïsme…

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