L’Etat est à la recherche de financements pour réaliser des investissements dans le secteur du transport… (relire Des experts réclament une vignette alors que les automobilistes paient plus de 34 milliards de taxes) et la création d’une taxe sur les livraisons à domicile est une piste à envisager ! Elle est en effet évoquée par le Conseil d’orientation des infrastructures (COI) dans un rapport d’étape publié récemment. […]

Si le groupe d’experts s’est penché sur cette idée, c’est qu’avec l’essor du e-commerce, le flux de livraison double tous les trois ans. Il souhaite ainsi réduire le volume de celles réalisées au domicile du consommateur car “se développe à profusion un transport de colis sous-optimisé et qui est source de nuisances multiples”,  peut-on lire dans le rapport d’étape. “L’idée proposée à ce stade est celle d’un signal-prix pour réduire l’attractivité de la livraison à domicile”, au profit des relais-colis. […].

Le groupe propose par exemple d’informer les consommateurs de l’impact environnemental des différentes solutions de livraison proposées (à domicile, express, en point-relais, en consigne…). Et évoque lui aussi une “éco-contribution pour toute livraison individuelle ou dans les 3 heures suivant la commande” […]

NDLR : les transporteurs sont déjà incités fiscalement, via un ensemble de taxes complexes, à avoir un comportement dit “environnementalement vertueux” : il faut avoir une consommation de carburant faible (chaque litre est taxé à environ 80ct/1 euro), des véhicules très récents voire électriques, certificat d’immatriculation surtaxé si le véhicule n’a pas un petit moteur etc.

NDLR 2 : le rapport n’évoque pas quels sont les coûts de gestion de cette taxe (calcul, perception, versement…) tant pour les entreprises que pour l’administration. Ce qui pourrait rentre le système encore moins efficace, soit le contraire du but souhaité par la ministre.