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Paris a perdu 1,6 millions de touristes, soit un manque à gagner de 2,2 milliards d’euros

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L’accès à la capitale est un enfer pour les touristes étrangers. C’est à se demander si Paris ne préfère pas cultiver l’entre soi plutôt que de s’ouvrir au monde.Les étrangers aiment Paris, c’est bien connu. Mais Paris le leur rend-elle ? Elle devrait. Car, au-delà du motif de fierté qu’inspire le fait d’être une des villes les plus attractives du monde, le tourisme est un business, un vrai, ce que la France obsédée par le nombre de visiteurs a trop tendance à oublier.

Chaque année, les visiteurs américains génèrent 2 milliards de retombées économiques, les familles Britanniques près de 950 millions, les touristes Chinois plus de 700 millions. Au total ce sont près de 8,5 milliards d’euros que génère chaque année le tourisme international en Ile-de-France.

Le tourisme de loisir n’est pas tout. Le tourisme d’affaires pèse lourd également. La Ville Lumière vient d’être encore une fois sacrée première ville des salons et congrès. Si les deux tiers des voyageurs d’affaires se déplaçant à l’occasion de salons ou de congrès sont des Français, les quelque 1.400 salons et congrès organisés en 2015 ont attiré plus de 9 millions de visiteurs dont 700.000 visiteurs internationaux.

Ces touristes professionnels représentent près de la moitié des nuitées hôtelières dans la capitale mais surtout, ils ont pris l’habitude de profiter de leurs déplacements professionnels pour visiter la Ville lumière, y sortir ou encore y faire du shopping. Mais pour combien de temps encore ?

Moins de touristes

L’industrie touristique bat de l’aile à Paris. Certes les attentats ont considérablement refroidi les ardeurs des visiteurs mais cela n’explique pas tout. La France n’a perdu « que » 2 millions de touristes sur l’ensemble du territoire et les voyants en termes d’arrivées et de trafic aérien sont revenus au vert. Et pourtant…

L’hôtellerie parisienne a perdu plus de 1,5 million de touristes en 2016. En plus des 1,3 milliard de pertes occasionnées dans le seul domaine hôtelier, la désertion de la capitale par les touristes internationaux représente un manque à gagner de 2,2 milliards d’euros pour l’ensemble de l’économie touristique parisienne.

Plus inquiétant encore : cette désaffection affecte le coeur de Paris alors qu’elle épargne, en tout cas pour l’instant, le reste de l’Ile-de-France. La petite et la grande couronne parviennent à maintenir les pertes en dessous de la barre des 5 % de nuitées en moins mais les hôtels de Paris intra-muros accusent plus des pertes deux fois plus importantes.

Du côté des sites touristiques, le constat est le même. Tandis que le château de Versailles et Disneyland Paris se maintiennent, le musée du Louvre, l’Arc de Triomphe où encore la Tour Montparnasse subissent des baisses d’affluence atteignant jusqu’à -30% de la fréquentation ordinaire.

L’accès à Paris : un casse-tête

La raison de cette désaffection pour la capitale qui risque de s’étendre à toute la métropole ? L’accès à Paris par la route est devenu un véritable enfer. A la sortie des aéroports, plus de 80% des touristes privilégient le taxi ou le VTC. La diminution de voies réservées aux voitures occasionne des bouchons terribles avant même d’entrer dans la capitale. La fermeture des voies sur berge a, de ce point de vue, eu des effets terribles, aussi bien aux portes de Paris que, bien entendu dans Paris.

Pour les touristes qui se déplacent en individuel, RER et métro constituent une alternative même si l’état pitoyable de nos transports en commun engendre une multiplication des retards et des perturbations.
Pour les groupes de touristes qui voyagent en car et pour les voyageurs d’affaires qui recourent au taxi, la perte de temps a été multipliée par deux depuis la fermeture des voies sur berge.

Et pour les cars, ce n’est pas simplement la circulation dans Paris qui est devenue un enfer, c’est aussi la dépose et la reprise des clients devant leur hôtel et les lieux touristiques qui relèvent aujourd’hui de la gageure. De quoi donner envie aux groupes de touristes comme aux hommes d’affaires de privilégier des lieux d’accueil et de visite partout en Ile-de-France … sauf à Paris.

 

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