Un groupe de travail a été mis en place au Sénat pour évaluer “l’utilité et l’efficacité” des mesures annoncées par le gouvernement en matière de sécurité routière, notamment la baisse de la limitation de vitesse sur les départementales. Il demande la suspension de la décision dans l’attente de ses conclusions.
Le 24 janvier, alors qu’ils recevaient Emmanuel Barbe, délégué à la Sécurité Routière, les sénateurs ont annoncé qu’ils allaient mettre en place un groupe de travail pour évaluer les mesures annoncées par le gouvernement le 9 janvier.
Hier, jeudi 8 février, il a été installé par Philippe Bas (Manche, Les Républicains), président de la commission des lois, et Hervé Maurey (Eure, Union Centriste), président de la commission de l’aménagement du territoire et du développement durable du Sénat. Le groupe est composé de Michel Raison (Haute-Saône, Les Républicains), Jean-Luc Fichet (Finistère, Socialiste et républicain) et Michèle Vullien (Rhône, Union Centriste).
Philippe Bas et Hervé Maurey ont ainsi écrit dans un communiqué : “Ce groupe de travail est chargé d’évaluer, sans a priori, l’utilité et l’efficacité pour la lutte contre l’insécurité routière de certaines mesures annoncées par le Gouvernement”. Le travail va surtout consister à évaluer l’intérêt de réduire la limitation de vitesse sur les départementales de 90 à 80 km/h.
Les Sénateurs critiquent le passage en force du gouvernement, déplorant le manque de concertation. Le groupe de travail, qui indique avoir déjà reçu des remontées des acteurs du terrain, compte travailler vite, promettant de rendre ses conclusions à la fin du mois d’avril.
Florent Ferriére / Caradisiac