20% des tués (540 personnes) sur la route en 2013 n’avaient pas attaché leur ceinture lors de l’accident.
Dans les faits, un quart des Français (26 %) avouent monter parfois en voiture sans boucler leur ceinture, un sur six (16 %) conduire sans être attaché, selon une étude du groupement de compagnie d’assurance Assureurs prévention qui lance six spots télé de prévention routière, alors que des millions de personnes prennent la route ce week-end.
L’année dernière, plus de 540 personnes sont mortes sur les routes alors qu’elles n’étaient pas attachées, ou mal, à leur siège, soit 20 % des tués. « Ce chiffre heurte notre sentiment que rouler sans ceinture est de l’histoire ancienne », estime Bernard Spitz, vice-président d’Assureurs prévention. La ceinture est en effet obligatoire depuis 1973 à l’avant, 1990 à l’arrière.
Alors, inconscients, étourdis ou rebelles, pourquoi met-on ainsi sa vie en danger ? Parce que, pour faire un simple saut de puce, aller à la boulangerie ou au supermarché à quelques centaines de mètres, on n’en a pas besoin, expliquent plus de la moitié de ceux qui ne s’attachent pas. Erreur ! « Les courts trajets ne sont pas les moins dangereux, au contraire. La très grande majorité des accidents a lieu dans un périmètre de 15 km autour du domicile », rappelle Bernard Spitz.
Autre justification : parce qu’ils se sentent en sécurité à l’arrière (pour 26 % des sans-ceinture)… Là aussi le danger perçu est décalé par rapport au danger réel : au-delà de 50 km/h sans ceinture, le siège avant, bien loin de protéger les passagers, se transforme en mur de béton sur lequel ils viennent s’écraser. Lors d’un accident, ils peuvent se tuer et tuer la personne assise devant eux, puisque, à 70 km/h, un adulte de 60 kg se transforme en projectile de 1,8 t.
Le port de la ceinture ne fait pas exception, selon l’étude des assureurs, les conductrices portent plus leur ceinture que les conducteurs.