Pendant de nombreuses années, le commissaire Benoit Collin a occupé le poste de responsable du service central des PV de la Préfecture de police, une situation qui lui permettait de faire annuler les contraventions selon son bon vouloir mais surtout en l’échange de récompenses en nature (places de concerts, billets pour Roland-Garros…).
Comme le stipule le quotidien Le Parisien, il était connu pour être facilement corruptible. Bon vivant, il avait une place attitrée à la Closerie des Lilas de Montparnasse ou des repas lui étaient servis à l’œil.
Il y a trois ans, une enquête avait été ouverte et l’affaire avait été jugée pénalement. Il avait déjà été jugé à huit mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Paris. (voir l’article du Monde, où il avait été condamné avec François Ottavian, Benoit Collin avait déjà fait annulé des PV et son compère avait fourni des secrets d’une enquête à une famille mafieuse !)
Cette fois-ci; c’est par l’IGPN qu’il était jugé. L’inspection générale de la police nationale n’a pas révoqué l’ancien commissaire, mais l’a condamné à 24 mois d’exclusion dont 18 mois sans salaire. Il touche jusqu’à présent 6.000 euros nets par mois.
Autre source : En 2011, Benoit Collin avait déjà fait sauté 6 000 PV en 4 mois ! Selon les dires de l’avocat du commissaire le journaliste du Point rapporte que les magistrats ne se privent pas de réclamer quelques faveurs. Pour le plus gradé il s’agissaient de des dîners qu’il rejoignait parfois grâce à sa voiture de fonction, le gyrophare allumé quelques secondes pour griller les feux rouges et « impressionner » les amis, selon la procureur. Le commissaire se payait même le luxe de prendre comme chauffeur, lorsqu’il avait trop bu, une brigadière-chef, par ailleurs marraine de sa fille. Il faisait sauter quelques P-V pour obtenir du champagne, des chambres d’hôtel, une place à Roland-Garros pour son fils ou au concert de Shakira pour sa femme…