Le week-end dernier a prouvé une nouvelle fois que la moto était capable de se fédérer. Pas moins de 17 000 motards ont défilé dans toute la France contre le futur Contrôle Technique deux roues motorisés.
Contraint de faire le dos rond suite à la fin du bridage à 100 ch des motos dotées de l’ABS en France, le Gouvernement ne désarme pas concernant l’application prochaine du Contrôle Technique des 2-roues. Une aberration selon la FFMC, et il faut bien le dire, la grande majorité de notre monde de la moto, puisque cette mesure a une nouvelle fois été décidée de façon unilatérale sur des données statistiques dont l’interprétation prête sans nul doute à caution. Pour rappel, tirés des derniers communiqués en date :
Le contrôle technique deux roues motorisés selon le CISR (Comité Interministériel de la Sécurité Routière) :
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– S’agissant du contrôle technique – « Cette mesure élémentaire de protection du consommateur »… – qui serait responsable selon l’ACEM (Association Européenne des Constructeurs) de 0,3% des accidents mortels, et selon l’ONISR (l’Observatoire National Interministériel de la Sécurité Routière), associée à d’autres facteurs, de 5% des accidents mortels.
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Notre commentaire : Outre les différences entre les statistiques citées (privées, étatiques ou assimilées) et la faible proportion invoquée (0,3% à 5% selon la source), on parle de « rassurer l’acheteur » et d’épargner de « nombreuses vies » grâce au contrôle des « Feux stop et clignotants défectueux, bruit excessif, échappement non conforme »…
Quoi qu’il en soit, il nous semble que cette mesure sous-estime le bon sens des utilisateurs – qui roule aujourd’hui avec un 2-roues dangereusement défectueux ? – ainsi que le travail des constructeurs et fabricants qui n’ont pas attendu le CT pour proposer de longue date des produits très élaborés (suspensions, freins, pneus, châssis, aides à la conduite électroniques… ) et autrement plus significatifs en termes de sécurité active, sans oublier bien sûr les avancées sur l’équipement individuel. Il suffit de lire nos nombreux essais motos et tests pneus, casques et équipements pour s’en convaincre, sans oublier le travail des réseaux de concessionnaires et autres professionnels de l’entretien et de la réparation qui contribuent eux aussi à sécuriser le parc des 2-roues et 3-roues motorisés.
En outre, on devine bien qu’il s’agit ici de se calquer sur une logique automobile déjà en cours sans plus de distinction, et on peut donc douter que le Contrôle Technique moto soit imposé « uniquement au moment de la revente d’un véhicule » alors qu’il est périodique en automobile…
Le contrôle technique deux roues motorisés selon la FFMC:
Ce projet de contrôle technique moto ne repose sur aucun élément objectif et constitue un mensonge pour l’ensemble des usagers de 2 et 3 Roues Motorisés. Et ce, au seul profit des centres de contrôles techniques qui ne voient dans cette mesure que la possibilité d’un contrôle périodique généralisé, ce que dénoncent les usagers concernés depuis 2007.
Pour rappel, ce contrôle nous revient aujourd’hui par la volonté d’Emmanuel Barbe, délégué interministériel à la sécurité routière nommé il y a tout juste un an. La commission deux-roues du CNSR, n’avait pas retenu la proposition de mise en place d’un contrôle technique. Passant outre, le Premier ministre a désavoué l’instance qu’il a lui-même réactivée en 2012. Ce passage en force ne peut conduire qu’à une défiance de plus en plus grande entre les politiques et les usagers, au détriment d’une réelle politique de sécurité routière. »
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discours de clôture juste avant la dispersion de la Manifestation de la FFMC du 17 Avril 2017 à Paris
Crédit photo Motomag