Rechercher
Fermer ce champ de recherche.
Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

De l’utilisation abusive du principe de précaution

Facebook
Twitter
LinkedIn
WhatsApp
Telegram
Cliquez sur l'image pour l'agrandir
Le principe de précaution poussé à son extrême cultive l’illusion du « risque zéro ». Mais, sous le prétexte de protéger les individus d’eux-mêmes, l’Etat détruit en même temps ce qui fait l’identité, la spécificité et la dignité des personnes : leur aptitude (qui doit être développée à l’école) à faire des choix et à assumer les conséquences de leurs propres actes. Le « risque zéro » entraîne la « responsabilité zéro » ; et l’empire de la responsabilité collective l’emporte peu à peu sur le domaine de la responsabilité privée.Désormais, les individus attendent non seulement l’autorisation de l’Etat et de ses administrations pour nombres d’actes « économiques » ; mais, ils voudraient que l’Etat décide à leur place. […] Assurément, le choix entraîne le doute, c’est-à-dire la crainte de faire le mauvais choix.

Cependant, les hommes grandissent en faisant des choix. Certes, l’erreur est humaine ; c’est justement pour cette raison que les hommes apprennent et s’adaptent à travers leurs différents choix qui s’inscrivent dans un processus continuels d’essais et d’erreurs. Là est le propre de la rationalité humaine : les hommes ne sont pas des êtres infaillibles et omniscients mais ils retirent des leçons de l’expérience, à condition d’être en situation de faire des choix, c’est-à-dire à condition d’être libre. Cet apprentissage constant est au cœur du principe de concurrence et est à l’origine de l’amélioration progressive des techniques et l’affinement des choix.

C’est pourquoi des économistes comme Friedrich Hayek ou Gary Becker préfèrent définir la concurrence comme un « processus de découverte » (Hayek) ou un « principe d’amélioration » (Becker) plutôt que comme un système de « lutte pour la survie ». Si, par un usage abusif du principe de précaution, on en vient à étendre le domaine de la réglementation et de la bureaucratie, alors on finira par neutraliser ce processus de découverte et les hommes n’auront plus l’occasion de choisir et de prendre des risques. Ils perdront ainsi la capacité d’apprendre donc d’évoluer mais ils prendront, en même temps, le plus grand des risques en s’en remettant à un Etat tout puissant lequel reste géré et piloté, en dernière instance, par des hommes et des femmes susceptibles eux aussi de se tromper. Et comme les bureaucrates et les dirigeants n’assument pas les conséquences de leurs actes, ils sont susceptibles de se tromper souvent. Or, à la différence des choix privés qui n’engagent que leurs auteurs, les choix publics engagent toute la nation . Et, en toute bonne logique, s’il fallait appliquer systématiquement ce fameux principe de précaution alors il nous faudrait tous nous repentir rapidement. Car le pari pascalien décline à sa manière le principe de précaution : rien ne me prouve que Dieu existe mais rien ne me prouve qu’il n’existe pas ; je prendrai donc un grand risque à considérer qu’il n’existe pas alors que je n’ai rien à perdre à avoir la foi.

C’est un usage philosophique et spirituel du principe de précaution qu’un Etat-providence ne saurait encourager car l’Etat-Providence a justement la prétention de se substituer à la providence elle-même.

[amazon_link asins=’2234062314,2343019746,2130632467,2711624196,2259209637,2130566294′ template=’ProductCarousel’ store=’httpwwwrealit-21′ marketplace=’FR’ link_id=’411dedb9-fd2f-11e7-aa67-1d78eab3d1da’ Title=’Voir également différents ouvrages sur cette question’]

Source

Facebook
Twitter
LinkedIn
WhatsApp
Telegram

Soutenez VOS idées

« Bien informés, les hommes sont des citoyens. Mal informés, ils deviennent des sujets. » Alfred Sauvy

Tous les dons sont défiscalisables ! Un don de 100€ ne vous coûtera que 33€ et nous aidera à écrire notre prochaine étude.

Réalités Routières est le seul observatoire spécialisé qui présente les réalités de la route sous leur vrai jour : interdictions, taxes, contre-vérités pseudo scientifiques… En 8 ans d’existence, nous avons plusieurs millions de visiteurs uniques et une très  large communauté.

Notre petite équipe bénévole a besoin de vous : nous avons des frais matériels, juridiques, d’hébergement.

Êtes-vous prêt à soutenir vos idées ?

LETTRE D'INFORMATION
Ne ratez pas nos dernières études !

Votre adresse de messagerie est uniquement utilisée pour vous envoyer les lettres d’information de l’association. Vous pouvez à tout moment utiliser le lien de désabonnement intégré dans la lettre,  conformément à la politique de confidentialité.

OU
Soutenez vos idées
Donner, c’est soutenir vos idées. La route est un sujet trop sérieux pour être laissé au politique. Et la mobilité est essentielle pour le lien social et l’activité économique.
 
Donner c’est aussi réduire vos impôts ! Votre don de 100 €, ne vous coûte que 34  après réduction d’impôts sur le revenu de 66% (cf. art. 200 CGI)