L’administration Trump doit esquisser lundi les grandes lignes de son plan d’investissement de 1.500 milliards de dollars en faveur des infrastructures dont un grand nombre, en piteux état, a un besoin urgent d’être rénové.
200 milliards de dollars seront consacrés aux routes, autoroutes, ponts et autres infrastructures cruciales pour l’économie des Etats-Unis, selon des responsables de la Maison Blanche.
L’administration Trump compte utiliser les 200 milliards comme effet de levier en fournissant des garanties d’emprunt, des prêts directs et autres mesures incitatives dans le cadre de programmes tels que le TIFIA pour les infrastructures de transport (Transportation Infrastructure Finance and Innovation).
Construites pour la plupart entre les années 1950 et 1970, les autoroutes, routes, ponts, voies ferrées, aéroports et autres infrastructures sont en très mauvais état, “en décrépitude” aux dires même du président américain, faute d’avoir été entretenus et modernisés au fil du temps.
La Maison Blanche doit annoncer lundi la simplification des procédures de permis de construire pour les réduire à deux ans alors qu’elles peuvent en prendre aujourd’hui jusqu’à dix.
“Les infrastructures sont de toute évidence une composante essentielle du fonctionnement de notre économie, le succès américain est pour une grande part le résultat d’infrastructures de qualité que nous avions historiquement”, a commenté un responsable de la Maison Blanche.
“Nous sous-investissons dans nos infrastructures et nous avons des procédures qui prennent tellement de temps que même lorsque nous avons les fonds nécessaires, cela peut prendre une décennie pour construire une infrastructure essentielle”, a-t-il ajouté.
L’administration Trump souligne que la totalité des infrastructures ont besoin d’une autorisation du gouvernement fédéral bien que ce dernier joue un rôle mineur dans leur financement. Environ 14 % des coûts d’infrastructures sont à la charge de l’Etat fédéral, les 86 % restants sont répartis entre Etats et gouvernements locaux d’une part et secteur privé d’autre part, ont détaillé les responsables de la Maison Blanche
Les embouteillages, qui pèsent notamment sur le secteur des transports routiers, coûtent chaque année plus de 120 milliards de dollars, selon Henry Petroski de l’université Duke.