Neuf femmes sur dix disent avoir été harcelées dans une gare, un train, un transport collectif, selon la Fédération nationale des usagers des transports. La vice-présidente de la fédération appelle à former davantage les personnels pour mieux recueillir les plaintes.
Plus d’une femme sur deux (53%) en France a déjà été victime de harcèlement ou d’agression sexuelle, selon un sondage Odoxa-Dentsu Consulting pour France Info et Le Figaro. Neuf femmes sur dix disent avoir été harcelées dans une gare, un train, un transport collectif, révèle la Fédération nationale des usagers des transports (FNAUT). “Ce que nous demandons c’est qu’il y ait une vraie formation des personnels de police et des entreprises de transport, parce qu’on sait que les femmes ont vraiment beaucoup de mal à porter plainte”, explique Christiane Dupart, vice-présidente de la FNAUT, la Fédération nationale des usagers des transports. “Seulement 2% de femmes portent plainte.”
Aux heures de pointe, la promiscuité favorise-t-elle le phénomène ?
Absolument. Parmi les préconisations de la FNAUT, c’est que l’offre de transport soit améliorée. Les conditions de transport à 18 heures dans certaines rames de métro sont absolument inhumaines et favorable aux harcèlements sexistes. Donc, l’offre de transport doit être considérablement améliorée.
Faut-il créer des endroits réservés aux femmes ?
C’est quelque chose qui est discuté chez les féministes et c’est normal. La seule chose que nous pouvons dire en tant qu’association des transports, il sera très difficile de mettre en place un wagon spécifique et le faire respecter, puisque nous manquons cruellement de personnel dans les transports et une fois qu’on sort du wagon on se trouve dans un espace où, là, le harcèlement peut recommencer. Donc, c’est une solution qui peut être discutée par les féministes mais le problème est beaucoup plus vaste.