Cet article reproduit une interview donnée à actu.fr par Hervé Dizy, président de la Ligue Contre la Violence Routière Nord Pas de Calais. Il est également militant EELV et a été candidat de ce parti aux législatives.
Signaler les radars pose le même problème que le vendeur de drogue avec son guetteur…
Pour ou contre signaler les radars sur Facebook ? Notre débat cette semaine. Le point de vue d’Hervé Dizy, président de la Ligue contre la violence routière
Comment accueillez-vous la décision de la Cour de cassation autorisant la localisation de radars sur Facebook ?
Je la trouve regrettable. Car on met en place des radars depuis 2003 pour la sécurité des usagers de la route. (sic)Lorsque la vitesse moyenne augmente de 1 %, les accidents corporels augmentent de 2 % et les accidents mortels de 4 %. (re-sic !)
L’étude a été faite partout dans le monde. Un modèle a été établi. Il y a une augmentation exponentielle des risques. D’ailleurs, de 2003 à 2010, la vitesse moyenne a baissé de 10 % environ. Il y a eu 40 à 50 % de morts en moins.
2010, c’est justement à ce moment que les avertisseurs de radars ont commencé à fleurir…
Oui. On s’est aperçu que l’efficacité des radars était moindre à cause des avertisseurs communautaires de radars. Mais aussi ces systèmes sur les téléphones. Cela participe au même esprit. Payer avec Coyote ou gratuitement grâce à Facebook, c’est pareil.La personne va consulter sa tablette en ligne pendant qu’il conduit. Cela pose, sur le principe, la même configuration que le vendeur de drogue avec son guetteur.
C’est-à-dire ?
Beaucoup de gens se pensent malins en jouant les guetteurs, mais font le jeu des cambrioleurs. Ils utilisent le même principe.Et savent exactement où se trouvent les policiers et gendarmes. Cela a été constaté.
Quelles solutions proposez-vous ?
La nôtre devrait être mise en place dans tous les véhicules.Notre association milite pour un système préventif. Un système appelé Lavia qui, grâce à la localisation GPS, limite le véhicule à la vitesse en vigueur.
Dans le système actuel, on laisse produire des véhicules allant à 200 km/h. Et après, quand les personnes succombent à cette tentation, on leur dresse un procès-verbal. Ce n’est pas un système très intelligent. Il faut un système qui nous sécurise.
Source actu.fr