C’est avec une grande tristesse que nous apprenons le décès du grand pilote français Jean-Pierre Beltoise, auquel la rédaction de Réalités Routières souhaite rendre hommage pour sa brillante carrière de pilote et son dévouement à la sécurité routière, notamment pour la formation. Nous avons perdu le 5 janvier dernier un grand homme de conviction, talentueux, libre et battant à la fois, et nous adressons nos profondes condoléances à sa famille et ses proches.
Nous l’avions rencontré lors d’un colloque organisé par la Ligue de Défense des Conducteurs, où il était intervenu au sujet de la sécurité routière. Voici son intervention :
Jean-Pierre Beltoise, fondateur de l’école de conduite sur piste « Conduire juste », estimait que la bonne vitesse, c’est celle qui est adaptée à l’environnement et à la visibilité. Pour lui, les secrets d’une bonne conduite résident dans l’observation, l’anticipation et la vitesse de réaction, qui, conjugués, permettent d’éviter l’accident. Grâce aux stages sur piste de son école « Conduire juste », ses clients observent une diminution au moins de moitié des accidents de leurs collaborateurs, preuve de l’importance de la formation du conducteur, trop souvent négligée par les pouvoirs publics.
Nous vous présentons ici quelques extraits d’articles relatant son parcours.
Né en 1937 dans un bastion français de l’automobile, Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), le garçon a grandi dans l’Essonne, à proximité de l’autodrome de Linas-Montlhéry. Un terrain de jeu idéal pour cet esprit rebelle, épris de vitesse et de liberté, symbolisés selon lui par les sports mécaniques.
Jean-Pierre Beltoise est mort. Âgé de 77 ans, l’ancien pilote français est décédé dans la nuit du dimanche au lundi 5 janvier à la suite de deux accidents vasculaires cérébraux « alors qu’il se trouvait en vacances dans les environs de Dakar », a précisé sur son blog le journaliste spécialisé en F1 Jean-Louis Moncet.
« Il a rejoint le paradis des pilotes perdus ce matin, nous rendant orphelins d’une époque glorieuse de la course automobile, écrit Moncet, qui rappelle que Beltoise « a été l’un de ceux qui ont relancé le sport automobile en France au début des années 60, et en a marqué l’histoire avec « ses Grands Prix de F1 sur Matra, et sa victoire historique sur BRM au Grand Prix de Monaco 1972 ».
« Avec 85 Grands Prix de F1 au compteur, le natif de Boulogne-Billancourt a vécu son plus haut fait d’arme lorsqu’il a remporté le Grand Prix de Monaco » selon Auto Hebdo, qui souligne que « sa meilleure saison restera l’année 1969 où il a pris la cinquième place du Championnat ».
Dans un communiqué, François Hollande a présenté ses condoléances à la famille de l’ancien pilote, rendant hommage à « une certaine idée du sport automobile français qui disparaît » et saluant son engagement pour « l’éducation de tous à la bonne conduite citoyenne ».
Il avait foi dans les capacités de ses contemporains et continuait de courir les entreprises et les écoles pour initier les salariés et les écoliers à la juste conduite. Il devait bien ça à la sécurité. Car, depuis son terrible accident de 1964 (il était sorti de route, sa voiture avait brûlé, ndlr), elle lui avait appris à durer.
Lire l’hommage de Michel Holtz