Le rapport de la Cour des comptes sur la Société du Grand Paris (SGP) continue de faire des vagues. Présenté ce mercredi aux députés de la commission des finances ce document au vitriol fustige notamment le « dérapage considérable du coût prévisionnel du Grand Paris Express », ce supermétro automatique de 200 km en banlieue.
De 25,5 Mrds € en 2013, les évaluations de coût de ce chantier pharaonique sont passées à 38,5 Mrds €, selon la Cour des comptes. Une inflation énorme que la haute autorité conseille d’endiguer par la manière forte. En effet, la solution proposée cet été par le préfet de région, dans un rapport confidentiel dévoilé en grande partie par la Cour des comptes, était de décaler le projet dans le temps pour étaler les coûts. Ne seraient prévues avant 2024 que les lignes en lien avec les Jeux olympiques.
« Révision du périmètre »
Mais même ce décalage ne suffirait pas à rétablir l’équilibre financier global du projet, estime la Cour des comptes. « Le scénario du préfet consiste en un report de la réalisation de plusieurs tronçons du réseau du Grand Paris Express. Ils ont pour conséquences d’alléger la trajectoire de dépenses de la SGP à court et moyen terme (entre 2018 et 2022). En revanche, il ne révise pas le coût total du projet, que seule une révision de son périmètre pourrait permettre ».