Deux économistes, Stefan Ambec et Claude Crampes, exposent les résultats de récentes études américaines montrant que le passage du moteur thermique au moteur électrique aggravera les effets sur la santé dans les campagnes.
En France, le gouvernement s’est fixé comme objectif la fin des ventes de voitures à essence ou diesel d’ici 2040. La mairie de Paris veut les bannir d’ici 2030. En Inde, seuls les véhicules électriques devraient être commercialisés en 2030 selon le ministre de l’énergie. Partout on nous prédit une transition du thermique à l’électrique d’une importance égale au passage de la traction animale à l’automobile.
Qu’en est-il réellement ? En aura-t-on vraiment fini avec les particules fines, le NOx et l’ozone, sources de maladies respiratoires, cardio-vasculaires et de cancers ?
En réalité, la transition de la propulsion thermique à l’électrique ne va pas supprimer les émissions polluantes, mais modifier leur localisation.
Avec un moteur à combustion, la pollution est localisée là où l’énergie est consommée par l’usager de transport automobile : le long des rues et des routes sur lesquelles circulent le plus de véhicules, dans les gros centres urbains et à leurs alentours.
Le moteur électrique déplace cette pollution vers les lieux de production de l’énergie utilisée par les véhicules. Pour ce qui est des centrales thermiques, les zones concernées par les émissions polluantes dépendent de la hauteur des cheminées et des conditions météorologiques locales, en particulier du régime des vents.
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