Grenoble est la deuxième ville française après Paris à instaurer les vignettes automobiles anti-pollution.
Ces dernières permettent de réguler le trafic des véhicules les moins propres durant les pics de pollution.
Après Paris, c’est au tour de Grenoble d’instaurer des vignettes automobiles anti-pollution. Ce certificat de qualité de l’air, imaginé par le ministère de l’Écologie et destiné à réduire l’émission de gaz à effet de serre, entre en vigueur dès mardi 1er novembre dans la métropole grenobloise.
« Il y a un mort tous les trois jours lié à la pollution de l’air sur notre territoire », a souligné le maire de Grenoble Éric Piolle (EELV), qui s’est félicité de la mise en place des macarons de couleurs dans 49 communes de l’agglomération alpine. NDLR : selon les estimations, entre 71 et 157 morts par an dus à la pollution de l’air (particules fines, principalement de source de transport), voir l’étude en fin d’article.
Le dispositif, expérimenté dans la capitale depuis le 1er juillet dernier, permet aux préfets d’interdire aux véhicules les moins propres de circuler pendant les pics de pollution.
Six vignettes de couleur
Le certificat permet de classer les véhicules en fonction de la date de leur première immatriculation et de leur motorisation. Ainsi, six types de vignettes sont décernés aux deux-roues, voitures et poids lourds, dont les autobus.
Pour les voitures, les certificats seront distribués comme suit :
– La pastille verte s’applique à tous les véhicules alimentés à 100 % de manière électrique.
– La pastille violette, de type 1, est accolée aux essences et autres immatriculées à partir du 1er janvier 2011.
– La pastille jaune, de type 2, estampille les véhicules essences immatriculés entre le 1er janvier 2006 et le 31 décembre 2010 inclus et les Diesel immatriculés à partir du 1er janvier 2011.
– La pastille orange, de type 3, est réservée aux véhicules essences immatriculés entre le 1er janvier 1997 et le 31 décembre 2005 inclus et les Diesel immatriculés entre le 1er janvier 2006 et le 31 décembre 2010 inclus.
– La pastille bordeaux, de type 4, concerne les Diesel immatriculés entre le 1er janvier 2001 et le 31 décembre 2005 inclus.
– Enfin, la pastille grise, de type 5, est attribuée aux véhicules Diesel immatriculés entre le 1er janvier 1997 et le 31 décembre 2000 inclus.
Tous les véhicules immatriculés avant 1997 ne se verront délivrer aucune pastille.
Pics de pollution
Au bout de cinq jours consécutifs d’épisode de pollution, les véhicules sans vignette ne seront plus autorisés à circuler dans l’agglomération grenobloise ainsi que sur les accès autoroutiers. À Grenoble, cette restriction devrait concerner environ 8 % des véhicules et intervenir 3 à 4 jours par an en moyenne.
À partir du 7e jour de pollution, les véhicules munis des certificats 4 et 5 seront eux aussi interdits de circulation, soit 26 % des véhicules immatriculés au total.
Tout contrevenant s’exposera à une amende de 22 à 35 euros à partir du 1er janvier 2017.
Réduction des particules fines
Grâce à ce dispositif, l’émission de particules fines liée au trafic routier devrait diminuer de 8 % les cinquième et sixième jours de pics de pollution et de 37 % les jours suivants.
Pour obtenir un certificat de qualité de l’air, les automobilistes doivent en faire la demande sur www.certificat-air.gouv.fr, présenter une copie de leur carte grise et de leur certificat d’immatriculation et débourser 4,18 euros.
Étude (publiée dans une revue sérieuse) sur la pollution de l’air :
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