Le 23 septembre 2024, le ministre allemand de l’Économie et du Climat, Robert Habeck, a exprimé son soutien à une révision anticipée des normes européennes de réduction des émissions de CO2 pour les voitures et camionnettes. Cette demande fait écho à l’appel de l’Italie, qui souhaite avancer la révision prévue pour 2026 à 2025, en réponse aux inquiétudes croissantes des constructeurs automobiles face à l’échéance de 2025.
Cela fait écho aux déclarations récentes de Luca de Meo, le PDG de Renault.
L’industrie automobile allemande, confrontée à une concurrence accrue, notamment dans le domaine des véhicules électriques et à une baisse des ventes en Europe et en Chine, souhaite éviter des amendes potentielles qui pourraient s’élever à plusieurs milliards d’euros si les objectifs de réduction ne sont pas atteints. Robert Habeck a ainsi plaidé pour une révision plus rapide afin de permettre aux constructeurs de mieux s’adapter aux évolutions structurelles du marché. Cependant, il a précisé qu’il ne soutenait pas nécessairement une révision à la baisse des objectifs de 2025, insistant sur la nécessité de maintenir des efforts ambitieux pour la neutralité climatique à l’horizon 2050.
L’Italie, par la voix de sa Première ministre Giorgia Meloni et du ministre des Entreprises Adolfo Urso, a également proposé d’avancer cette révision, tout en critiquant l’objectif de 2035 d’interdiction des nouvelles voitures à moteur thermique. De son côté, l’Allemagne défend cette interdiction comme cruciale pour atteindre la neutralité carbone.
La Commission européenne, pour sa part, a réaffirmé que les constructeurs automobiles avaient eu suffisamment de temps pour se préparer aux objectifs de 2025, refusant ainsi un report de ces normes.
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