Mise à jour : le rapport complet (merci à l’association Pour Une Mobilité Sereine et Durable) Sur une vingtaine de témoignages citoyens, seuls 2 sont favorables à cette mesure.
Ils dénoncent une mesure brutale et aveugle. Les trois sénateurs chargés d’évaluer – sans a priori assurent-ils – l’utilité et l’efficacité de la décision gouvernementale consistant à réduire de 90km/h à 80km/h la vitesse sur les routes secondaires, sont catégoriques : rien ne justifie pour l’heure une baisse généralisée de la vitesse sur ces routes.
A leurs yeux, les expérimentations menées sur trois routes entre juillet 2015 et juin 2017 ne sont pas suffisantes pour apprécier la pertinence de cette mesure. Cette durée « limitée » ne permet pas « de disposer de résultats robustes en termes d’accidentalité ». Concrètement, le test mené sur 86 kilomètres au total ne permettrait pas de prouver la réelle efficacité de la mesure. « Il apparaît que l’accidentalité sur les sections concernées a baissé durant l’expérimentation. Néanmoins, les nombres d’accidents considérés étant peu élevés, cette baisse n’est pas statistiquement significative ».
Les trois sénateurs dénoncent enfin l’absence de concertation au niveau local. C’est pourquoi ils proposent « que cette décision soit décentralisée au niveau des départements, afin de l’adapter aux réalités des territoires, et qu’y soient associés les acteurs pertinents ». Cela pourrait se faire via des « conférences départementales de la sécurité routière », co-présidées par les présidents de conseil départemental et les préfets de département. Leur rôle serait « d’identifier les routes ou les tronçons de route accidentogènes pour lesquels une réduction de la vitesse maximale autorisée à 80 km/h permettrait de réduire le nombre d’accidents de manière certaine », suggère le rapport.
Et sur RMC