Les aides à la conduite (ADAS), censées améliorer notre sécurité, peuvent parfois provoquer des situations dangereuses. Depuis plusieurs années, elles évoluent pour agir non seulement sur les freins et l’accélérateur, mais aussi sur la direction du véhicule. Ces systèmes, capables de maintenir une voiture sur sa voie ou de freiner en cas d’urgence, ne sont pas infaillibles. J’ai moi-même été confronté à des problèmes lors de mes essais. Par exemple, en 2019, au volant d’un Volvo XC90 dans le tunnel du Prado à Marseille, le véhicule a déclenché un freinage d’urgence sans raison apparente, interprétant la paroi du tunnel comme un obstacle. Plus récemment, en conduisant une Maserati Grecale, un autre freinage d’urgence a eu lieu à cause d’une voiture garée près d’un virage. Dans d’autres cas, ces aides ont mal fonctionné, comme un régulateur de vitesse qui a accéléré subitement sur l’autoroute. Ces incidents montrent les limites de ces systèmes, malgré des progrès constants. L’obligation européenne de rendre ces aides actives par défaut dès juillet 2024 semble prématurée, car leur fiabilité n’est pas encore totalement assurée. Il est crucial d’améliorer ces technologies avant d’imposer leur utilisation systématique.
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