[Un groupe Facebook pour organiser une votation afin d’augmenter les limitations de vitesse sur les autoroutes suisses a] réuni plus de 100 000 “j’aime” en quatre jours. Tous ces Suisses souscrivent au principe de son initiative “Pour du 140 sur l’autoroute”. Un succès fulgurant qui a permis à l’initiant, selon le bon principe local, de soumettre comme tout citoyen un projet de votation sur le sujet.
En Suisse, ces initiatives ou référendums, organisés trois ou quatre fois par an, permettent de consulter l’ensemble de la population sur un sujet de société. Et si le résultat est positif, il devient contraignant pour les autorités fédérales qui se verront dans l’obligation d’appliquer ce changement de règle. Un exercice démocratique exemplaire. Elle a jusqu’en novembre 2015 pour rassembler les 100 000 paraphes nécessaires à cette révision du Code de la route.
Le petit Automobile Club de Suisse (ACS), dont le siège est à Berne et qui revendique 105 000 membres plutôt favorables à l’initiative pendant que Touring Club Suisse (TCS), dont le siège est à Vernier (GE) et qui déclare 1,6 million d’adhérents.
Le texte qui a déjà recueilli 25 000 signatures dans toute la Suisse.
Mathias Ammann, le président de l’association, justifie son choix avec un argument historique. Le 130 km/h, date de 1977 mais, en 1985, cette limite avait été abaissée à 120 km/h afin d’enrayer le dépérissement des forêts. “Cette mesure était provisoire et devait durer jusqu’en 1987 seulement“, raconte le président de l’ACS, qui veut ainsi abolir une situation provisoire qui dure depuis trop longtemps. L’argument écologique ne tient plus et le 140 km/h ne ferait qu’entériner une situation d’usage des automobilistes suisses qui roulent déjà à cette allure, car il n’y a pas de retrait de permis en cas de sanction.
Mathias Ammann [ndl : l’auteur de l’initiative] précise que la haute vitesse ne provoque pas davantage d’accidents : “Toutes les études le montrent.”