L’accès au métro sera désormais soumis à des portillons. Le premier d’entre eux a été inauguré à la station Gare Lille Europe, ce jeudi, par le président de la Métropole de Lille (MEL), Damien Castelain, accompagné par son vice-président chargé du contrôle d’accès sur les transports publics, Gérald Darmanin, par ailleurs ministre de l’Action et des Comptes publics.L’investissement total pour l’installation de ces portillons sera de plus de 60 millions d’euros. « L’objectif est de diminuer la fraude sur l’ensemble du réseau de 50 % par rapport au niveau de 2016. Le gain potentiel attendu à termes est de 5 millions d’euros par an », précise la MEL.
Pour le député du Nord, Ugo Bernalicis (LFI), cet investissement est inutile. « Les politiques actuelles de Transpole pour limiter la fraude fonctionnent. A en croire La Voix du Nord, en deux ans, Transpole aurait donc ainsi récupéré 4,32 millions d’euros en multipliant les contrôles et fait baisser la fraude de 5,4 % », assure-t-il dans un communiqué.
Au moins 12 ans pour rentabiliser l’investissement
Avec les 5 millions de recettes supplémentaires par an, il va falloir au moins 12 ans pour rentabiliser l’investissement, sans compter les coûts de maintenance et les coûts de l’emprunt.
Interrogée, une experte comptable nous assure que « dans le privé, on chercherait une rentabilité plus rapide ».