Le principal frein au développement des services de covoiturage de courte distance ? L’épineuse question de la masse critique qui permet de proposer aux usagers une offre suffisamment conséquente et donc un service fiable. Pour surmonter cet écueil, la région lyonnaise va expérimenter, en partenariat avec l’Institut de recherche technologique (IRT) SystemX, un nouveau dispositif basé sur la blockchain afin d’interconnecter plusieurs plates-formes de covoiturage dédiées aux trajets quotidiens.
L’IRT SystemX va expérimenter en région lyonnaise un service basé sur la blockchain qui permet de mutualiser les différentes plates-formes de covoiturage présentes sur le territoire afin de gonfler l’offre proposée aux usagers et de les inciter à opter pour ce mode de déplacement. L’objectif est de fluidifier le trafic sur le tronçon A6/A7, un axe particulièrement congestionné.
Concrètement, sur un 2×3 voies, la voie de gauche sera à certains moments réservée aux véhicules qui font du covoiturage, mais aussi aux propriétaires de véhicule à faibles émissions, aux taxis et aux transports en commun. Une série de signalisations dynamiques leur indiqueront quand la voie leur sera dédiée. Un système qui existe déjà dans la Silicon Valley.
« L’objectif derrière, c’est d’augmenter le taux de remplissage des véhicules (qui s’établit aujourd’hui entre 1,1 et 1,2 personne) pour fluidifier le trafic. En échange, les usagers de cette voie réservée auront la garantie d’un temps de parcours maîtrisé », ajoute Yann Briand.
[La mutualisation des offres de covoiturage] s’effectuera en back office par l’intermédiaire d’une plate-forme blockchain, qui ne sera pas visible des usagers. Ces derniers auront ainsi la possibilité d’accéder à toutes les offres des trajets proposées par les différents acteurs présents sur le territoire, tout en restant sur l’interface de leur opérateur habituel.
Côté calendrier, le projet doit démarrer officiellement dans le courant de l’été et l’IRT SystemX espère réaliser les premières expérimentations sur le terrain à partir de 2020. Aujourd’hui, les start-up IDvroom et Scity.coop ont d’ores et déjà rejoint le programme et d’autres acteurs partenaires devraient être annoncés dans les mois à venir.
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