La voiture que vous achetez en 2020 émet 138 g de CO2 par kilomètre ? Le malus vous coûtera 50 €. Vous achetez strictement le même véhicule l’année prochaine ? Ce sera 210 €. Soit 320 % d’augmentation.
L’Etat n’a même plus la pudeur de plafonner ce malus, qui pèse de plus en plus lourdement sur le portefeuille des conducteurs et s’envolera, l’an prochain, jusqu’à 40 000 € (voire 50 000 € en 2022).
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A titre d’exemple, entre 1990 et 2020, les émissions de CO2 des voitures neuves ont diminué de 48 %, l’objectif européen imposant de baisser d’encore 37,5 % d’ici 2030. Entre 2005 et 2030, les émissions de CO2 auront finalement dégringolé de 63 % en moyenne !
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Pire, ce dispositif se révèle totalement contreproductif. En effet, les technologies pour réduire fortement la consommation, donc les émissions de CO2, coûtent cher. Il faut compter en moyenne 2 000 € de plus pour un véhicule à technologie hybride (par rapport à un modèle thermique), 8 000 € de plus pour un hybride rechargeable et 12 000 € de plus pour un 100 % électrique, toujours comparé à son équivalent thermique. Dissuadées par ces prix élevés, mais aussi par le malus CO2, les familles modestes et celles de la classe moyenne finiront par renoncer à un achat neuf. Non seulement, c’est l’inverse de l’effet recherché, mais en plus, cela sclérose les ventes de véhicules neufs.
Pour rappel : la France représente 0,9% des émissions totales de gaz à effet de serre dans le monde, dont 16% (p.35 et 45) pour le transport routier, 8,68 pour les voitures particulières. Ainsi, les voitures particulières françaises sont responsables de 0,078% des émissions GES mondiales.
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