Vous passez votre permis de conduire ? C’est l’excuse rêvée pour jouer des heures à Mario Kart. En effet, une étude publiée le 13 juillet dans la revue Psychological Science affirme que les jeux vidéo d’actions, comme Mario Kart, permettent d’améliorer nos compétences de conducteurs.
« Nos recherches montrent que jouer à des jeux vidéo d’actions faciles d’accès ne serait-ce que cinq heures permet d’aider les gens à améliorer leur coordination visuo-motrice (le fait que nos mouvements soient coordonnés avec ce que nous voyons, ndlr) », explique Li Li, chercheur à la New York University Shanghai, auteur principal de l’étude.
Les scientifiques ont fait passer un test dans un simulateur de conduite à 80 étudiants, divisés en deux groupes: des gros joueurs de jeux vidéo (au moins cinq heures par semaine en moyenne ces six derniers mois) et des personnes ne s’adonnant pas à ce loisir. Dans le simulateur, les cobayes devaient tourner un volant pour que leur voiture virtuelle suive une ligne blanche en restant le plus au milieu de la route possible, malgré un vent qui faisait bouger la voiture aléatoirement.
Résultat: les joueurs étaient bien plus précis dans cet exercice que les non-joueurs. Même conclusion sur un autre test où il était demandé, à l’aide d’un joystick, de garder un point au milieu de l’écran.
Pour être certain que ce n’était pas une coïncidence, les chercheurs ont demandé à des étudiants novices en jeux vidéo de s’entraîner pendant 10 heures. Une partie des cobayes sur Mario Kart, un jeu de course automobile très simple à prendre en main, l’autre sur Roller Coaster Tycoon III, un simulateur de parc d’attraction, lui aussi très abordable, mais plus centré sur la réflexion et la stratégie que sur l’action.
Les cobayes ayant joué au jeu de kart, ne serait-ce que 5 heures, ont vu leur coordination visuo-motrice s’améliorer (et plus encore après 10 heures) alors que ceux ayant joué au simulateur de parc d’attraction, non. Les chercheurs ont également procédé à la même expérience sur Unreal Tournament, un jeu de tir à la première personne, et ont également vu des améliorations des compétences des cobayes.
Et le fait d’être un conducteur dans le monde réel n’y change rien. « L’amélioration que nous avons observé chez les participants titulaires d’un permis de conduire était similaire à celle mesurée chez les non-conducteurs ».
NDLR : l’échantillon pris est constitué (uniquement ?) d’étudiants, comme beaucoup d’études en psychologie. Ainsi, la généralisation des résultats est à prendre avec prudence.