Anne Hidalgo a annoncé ce jour ne plus souhaiter de voitures à essence à partir de 2030 dans la capitale. Sans pour autant [explicitement] les interdire.
Provoquer la disparition des voitures à essence d’ici 2030 et celle du diesel d’ici 2024, telle est la volonté de la mairie de Paris. L’objectif, annoncé en comité de pilotage du plan climat ce jeudi, s’inscrit dans l’engagement pris en marge de la COP 21, à savoir faire de Paris une ville neutre en carbone et capable de faire 100% d’énergies renouvelables d’ici 2050. Sur son compte Twitter, Anne Hidalgo a précisé qu’il ne s’agissait en aucun cas d’une interdiction des véhicules thermiques. « Pour atteindre l’objectif d’une fin des moteurs thermiques en 2030, la Ville a décidé d’investir dans le développement des alternatives et dans le renforcement des aides financières qui permettent aux particuliers et aux professionnels d’acheter des véhicules propres ».
Une démarche confirmée et justifiée par l’adjoint au maire écologiste, Christophe Nadjovski, ce jeudi matin sur France Info : « C’est une stratégie qui vise à définir une ville neutre en carbone à moyen et à long terme. Dans ce cadre-là, il s’agit de planifier la fin de l’utilisation des énergies fossiles à un horizon de 2030. Donc il ne s’agit pas de la voiture mais plutôt d’une transition énergétique (…) Le secteur des transports, c’est l’un des principaux secteurs émissif en termes de gaz à effet de serre. Dans le cadre de l’élaboration du plan climat, nous avons prévu la sortie de ces véhicules thermiques« . (ndlr : le transport routier est le 2ème secteur émetteur de GES, 32% en Ile de France)
D’après nos confrères de France Info, qui ont révèlé l’information, cela fait déjà plusieurs mois que la discussion est entamée. Pour le cabinet de la maire, cette mesure ne serait pas difficile à mettre en place, puisqu’aujourd’hui, plus de 60 % des Parisiens ne possèdent pas de voiture. (d’un point de vue politique, la majorité des électeurs parisiens n’ont pas de voiture, ndlr)
Début octobre, dans les colonnes du Parisien, Anne Hidalgo a rappelé son objectif de »se passer d’une voiture personnelle » et en a profité pour évoquer l’avenir du périphérique : « Un jour, dans très longtemps, le périphérique parisien ne sera plus une autoroute. Comme à Séoul, où un axe à grande circulation est devenu un parc avec au milieu une rivière. »