Une, deux, voire même trois ou quatre. A en croire la maire LR du Ve, c’est un véritable bal de voitures d’enlèvements auquel Florence Berthout assiste ces derniers jours depuis les fenêtres de son bureau qui donnent sur la place du Panthéon.
Aux yeux de l’élue, nul doute que la réforme du stationnement payant entrée en œuvre depuis le 1er janvier à Paris est à l’origine de ce nouveau phénomène. Dans un courrier adressé au Préfet de Police le 12 janvier, elle attire l’attention de celui-ci sur le « comportement des chauffeurs des véhicules de fourrière qui stationnent en grand nombre place du Panthéon, sur un emplacement interdit, en attente de leurs opérations d’enlèvement des véhicules ».
« Je n’arrête pas de recevoir des témoignages de riverains m’indiquant que les enlèvements sont très nombreux », insiste l’élue. « Les gens ne voient pas les panneaux indiquant que le stationnement est provisoirement interdit pour travaux et j’en ai vu plein se faire retirer leur voiture… l’enlèvement intervient très vite », raconte une commerçante.
Au vu des chiffres affichés par la Préfecture de Police et la ville, pourtant, le nombre d’enlèvements quotidien semblerait plutôt être… en baisse. L’an dernier, alors que la verbalisation et l’enlèvement des véhicules pour stationnement gênant ou interdit dépendaient encore de la Préfecture de Police, 32 489 véhicules avaient été verbalisés et 15 992 enlèvements avaient été effectués au mois de janvier. Soit une moyenne de 515 enlèvements par jour.
Lundi, la ville de Paris indiquait, elle, que depuis le 1er janvier, 3400 enlèvements de véhicules avaient eu lieu. Soit une moyenne de 242 enlèvements par jour depuis que la mairie en a la charge.
« Depuis le 1er janvier, c’est la ville qui gère les fourrières », rappelle la mairie de Paris. « La ville a récupéré les marchés de prestations de la Préfecture de Police. Si de mauvaises habitudes ont été prises, la ville donnera des consignes pour y remédier », indique la mairie de Paris en réponse aux observations de la maire du Ve.