Le délai pour repasser l’examen du permis de conduire après un premier échec a été réduit de 27 jours en moyenne entre 2014 et 2016. Malgré les efforts de la filière, les inégalités persistent, avec un délai de 40 à 80 jours suivant les départements.
Seulement 6 élèves sur 10 réussissent l’épreuve pratique de l’examen du permis de conduire du premier coup. Un chiffre tiré vers le haut par le bon taux de réussite de la conduite accompagnée (75 %) car, pour la filière classique, on redescend à 54 %.
En 2014, le gouvernement a décidé de faire passer le délai d’attente entre deux passages à 45 jours en moyenne, contre 98 jours en 2014. Pour y parvenir, il a confié au secteur privé l’organisation de l’examen du code et libéré les inspecteurs de cette tâche, ce qui les a recentrés sur l’épreuve pratique.
Certes, il n’existe plus de département où le délai d’attente est supérieur à 100 jours (ils étaient 18 en 2014), mais il faut toujours patienter 98 jours dans les Hauts-de-Seine, contre 40 jours dans la Haute-Marne. Le reste des Franciliens se doit aussi d’être patient, avec des délais de 67 jours en Essonne, 70 dans les Yvelines, 77 en Seine-et-Marne, 78 dans le Val d’Oise, 85 à Paris et 87 dans le Val-de-Marne.
À titre de comparaison, le délai est inférieur à 50 jours dans près d’un quart des départements français : Morbihan, Mayenne, Maine-et-Loire, Vendée, Charente, Charente-Maritime, Creuse, Cantal, Lot-et-Garonne, Gers, Hautes-Pyrénées, Hautes-Alpes, Loire, Saône-et-Loire, Jura, Doubs, Meuse, Meurthe-et-Moselle, Vosges, Haute-Marne, Aube, Ardennes, Haute-Corse et Corse-du-Sud.
Un décret publié le vendredi 3 mars au Journal officiel autorise le financement du permis de conduire grâce au compte personnel d’activité (CPA). La mesure concernera, à partir du 15 mars, les « actifs en situation d’emploi ou en recherche d’emploi ». Ils pourront débloquer les heures de formation de leur compte personnel de formation (CPF) pour financer la préparation à l’examen du code de la route, mais aussi les heures de conduite. Pour être éligible, le permis devra « contribuer à la réalisation d’un projet professionnel ou favoriser la sécurisation du parcours professionnel », précise le décret. Une définition suffisamment large pour inclure le maximum de bénéficiaires, le permis étant reconnu comme l’un des principaux facteurs d’insertion professionnelle.