Après Volkswagen, Renault et Fiat Chrysler, PSA est le quatrième groupe automobile à risquer des sanctions judiciaires pour des soupçons de possibles irrégularités sur ses moteurs diesel.
Suite aux bilans des tests de l’Utac et de l’Ifpen, les deux bridages mises sur pied par Ségolène Royal afin d’évaluer une centaine de véhicules, et après des perquisitions et les auditions de représentants de l’entreprise, la DGCCRF a donc décidé d’aller plus loin. Le constructeur français aussi. «Nous restons pionniers dans la transparence vis-à-vis des clients sur les consommations en usage réel poursuit Le Borgne et PSA se battra pour défendre ses technologies, son savoir-faire et sa compétitivité au service de l’industrie française…» Le message est clair, le premier importateur du pays n’entend pas voir sa réputation ternie par une enquête portant sur «des moteurs de l’ancienne génération…».
Le groupe rappelle que la mise au point de ses moteurs privilégie la réduction des émissions de NOx (oxydes d’azote particulièrement nocifs pour la santé) en ville, tout en proposant le meilleur équilibre NOx/CO2 en conditions extra-urbaines, sur une large plage de température et sans aucune discontinuité.
Au plus près du fameux «usage réel». Dans un communiqué offensif PSA éclaire cette «transparence» choisie par le groupe dans un domaine désormais très sensible.
«Un protocole de mesures a été défini avec deux ONG et un organisme de certification. Plus de 50 modèles ont été mesurés et 35 000 km d’essais réalisés. Tous les résultats des mesures sont accessibles sur les sites internet des marques Peugeot, Citroën et DS». La mise en ligne pour tous doit être étendue aux émissions de NOx dès cette année.
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Le dieselgate a déjà coûté plus de 20 milliards d’euros au géant allemand, qui a annoncé en novembre dernier vouloir supprimer 30 000 postes dans le cadre de son programme de réduction des coûts.