Le Radar Mobile Nouvelle Génération (RMNG) ou Équipement de Terrain Mobile (ÉTM) ou encore Radar Mobile Mobile (RMM), est un type de radar automatique, utilisé en France depuis le 15 mars 2013. Le radar est placé dans un véhicule banalisé qui fonctionne en mouvement ou à l’arrêt (ndlr : arrêté sur une bande d’arrêt d’urgence par exemple) et sanctionne les véhicules circulant à une vitesse supérieure à celle indiquée (appelé excès de vitesse, mais pas obligatoirement une vitesse excessive par rapport aux conditions de circulation).
Il n’y a pas de flash et verbalisent dans les 2 sens de circulation. Ils ont une marge d’erreur de 10 % au-dessus de 100 km/h et de 10 km/h au-dessous. (ex. : Vous roulez à 85 km/h. Le radar mesurera votre vitesse entre 75 et 95 km/h (vitesse mesurée: exemple: 89 km/h) et retiendra votre vitesse entre 65 et 85 km/h (vitesse retenue: exemple: 79 km/h)). Ils sont partagés entre policiers et gendarmes (donc double antenne) qui devront être en uniformes. Les véhicules sont banalisés. Ces radars ne sont pas signalés. En un an (mars 2013 – mars 2014) ils ont flashé plus de 300 000 véhicules et ont donné lieu à près de 150 000 PV. (voir également l’enquêtre de Contribuables Associés : Les radars, un racket d’État)
Astuces pour reconnaitre un radar mobile nouvelle génération :
- il peut s’agir d’un Citroën Berlingo (utilitaire, en photo ci-dessus) gris vitré à l’arrière avec une immatriculation ayant la forme DF-xxx-NH, DF-xxx-YH ou DF-xxx-SF
- d’une Peugeot 208 5 portes, sombre (gris foncé, violet foncé) avec une immatriculation ayant la forme DN-xxx-EY, CW-xxx-LP, DC-xxx-JA, DD-xxx-EY, DC-xxx-Nx, DA-xxx-FC, DD-xxx-EY
- ou d’une Renault Mégane 5 portes ayant une immatriculation de type CG-xxx-AV, CF-xxx-Zx, CT-xxx-xx.
- les poignées des portières sont très souvent en plastique noir (sans peinture)
- la région indiquée sur la plaque est la région où le véhicule est en service
Le site Abcmoteur a recensé tous les véhicules servant de mobile de nouvelle génération et en service sur le territoire français.
Une fois pris au piège, que faire ?
- Contester l’identité du conducteur. Si l’excès de vitesse d’un véhicule peut être objectivement constaté par ces nouveaux radars homologués depuis peu, la contestation peut porter sur l’identité du conducteur. Un flash pas l’avant aurait compliqué ce type de contestation, mais ce n’est donc pas le cas ici. Le risque revient à devoir s’acquitter d’une amende, mais le retrait de point est peu probable.
- Contester avant de payer. Mais attention, insiste encore maître Behar : « Si on paye la contravention, il devient très difficile de contester le retrait des points. Le paiement vaut acceptation de l’infraction. » « La pression sur les contrevenants qui comparaissent devant le juge de proximité est grande, mieux vaut ne pas assurer seul sa défense. Ajoutez les frais d’avocat et vous comprendrez pourquoi les gens ne contestent que très peu et pourquoi les radars continuent à exister », précise-t-elle.
- Vérifier les informations : endroit précis (point kilométrique, PK), sens de circulation, limitation de vitesse à cet endroit, entreprise qui a vérifié le matériel servant à la verbalisation etc.
- Voir également pour plus de précision NotreTemps.com
Maître Behar, avocate au barreau de Paris, spécialisée dans les problèmes liés au permis de conduire, nous explique qu’en « l’absence d’interpellation, cette contestation aboutit dans 99% des cas ». Il n’existe « aucune obligation à dénoncer celui à qui on a prêté son véhicule ». L’amende encourue ne sera prononcée qu’au titre de la possession de la carte grise du véhicule, mais non liée à l’infraction elle-même. C’est l’article L121-13 du Code de la Route
Voir également les condamnations de la France par la Cour Européenne des Droits de l’Homme pour les obstacles liés à la contestation des PV routiers.
Sources : Le Monde, Abcmoteur, BFM TV, Ouest France