Dans le cadre de la crise de la COVID-19, le Sénat a produit un rapport d’information, où il est indiqué page 56 :
«Enfin, dans les situations de crise les plus extrêmes, les outils numériques pourraient permettre d’exercer un contrôle effectif, exhaustif et en temps réel du respect des restrictions par la population […] De nombreux cas d’usage sont possibles, notamment le contrôle des déplacements : […] détection automatique de la plaque d’immatriculation par les radars».
Notons que ce rapport est prospectif, c’est-à-dire que le but est d’envisager tout ce qui est possible et aussi le pire (p.58 : «Précisons-le d’emblée : raisonner en termes absolus n’a strictement
aucun sens, et des atteintes considérées comme inacceptables face à une menace modérée ne le seront pas forcément face à une crise plus grave. À cet égard, il est de notre responsabilité d’imaginer le pire, même si celui-ci n’est pas certain, et la délégation sénatoriale à la prospective est ici dans son rôle.»)
Et aux sénateurs d’écrire quelques pages plus loin «le pire n’est jamais impossible», ça laisse rêveur !
Ce rapport d’information écrit par Par Mmes Véronique GUILLOTIN, Christine LAVARDE et M. René-Paul SAVARY.