Les gendarmes investissent dans la troisième dimension. Après un an et demi de tests, ils vont déployer d’ici à 2017 une flotte de microdrones susceptibles de remplir de multiples missions. Les premiers appareils, plutôt sophistiqués pour un poids d’à peine deux kilos et facturés 50.000 euros pièce avec leur système de télépilotage, seront livrés fin février pour une mise en service dès le mois prochain.
Furtifs, ces engins propulsés par des moteurs électriques vont se fondre dans le ciel de France en évoluant à 50 ou 150 mètres d’altitude maximale. Utilisés de préférence en vol stationnaire, ils affichent une vitesse de pointe de 70 km/heure.
Des essais seront en outre programmés dans les quinze prochains jours pour expérimenter les drones dans le domaine de la sécurité routière. Ils seront testés en particulier pour repérer à distance les conduites à risques telles que les franchissements de ligne continue, les dépassements dangereux, le non-respect de stops ou encore le doublement par la droite.
Les images prises par le drone devraient être renvoyées vers la tablette d’un opérateur, qui pourra ordonner aux motards d’intercepter le contrevenant. La Gendarmerie nationale insistait toutefois il y a peu sur le caractère « prématuré » de l’utilisation des drones dans le domaine de la sécurité routière, preuve que les vols à venir feront avant tout figure de tests.
NDLR: Comme pour les radars mobiles nouvelle génération (RMNG), quelques drones seront pour des tests puis seront généralisés par la suite pour finir en une surveillance omniprésente, avec dans le futur non pas une interception mais un envoi de courrier sanctionnant l’acte.