Vous vous rappelez sans doute la fameuse vignette automobile, abolie en 2000, aussi appelée « taxation différentielle sur les véhicules à moteurs » qui devait servir à financer les retraites de nos anciens en 1956 mais dont ils n’ont jamais vu un franc? Emmanuel Macron et Bruno Le Maire voudrait la rétablir selon le journal L’Opinion: Un nouveau coup de matraquage fiscal sur le passionné d’automobile exsangue .
Le 12 Octobre 2017, les modalités d’application de cette nouvelle ponction se précisent. le gouvernement s’oriente vers une taxe à l’immatriculation des voitures neuves et d’occasion.
La volonté du député LREM est de taxer de 100 € de malus les voitures de 10 et 11 CV ; de 300 € celles de 12, 13 et 14 CV ; de 1000 € celles de 15 CV et plus. Joël Giraud ne fait pas mystère de l’dée qui l’anime : « Alors que les véhicules hybrides rechargeables de type SUV échappent au malus assis sur le CO2, le nouveau barème permettra de lever une taxe sur ces véhicules lors de leur revente. En effet, ces véhicules peuvent atteindre jusqu’à 20 CV (…) voire plus (42 CV pour une Porsche Panamera turbo S E-hybrid) et restent donc fortement émetteurs de CO2 lorsqu’ils ne roulent pas en mode électrique » indique t-il.
Sans doute dans un souci d’altruisme, le député précise aussi que « la taxe est réduite d’un dixième par année entamée depuis la date de première immatriculation« . Un VO de 10 CV qui a deux ans ne paierait par exemple que 80 € de taxe.
Et pour les voitures dites « de sport ou de luxe » le projet d’amendement prévoit une taxe additionnelle sur les immatriculations des voitures particulières, sur la base d’une facturation de 500 € du cheval fiscal pour les véhicules présentant une puissance fiscale supérieure à 36 CV. Pour éviter tout effet de seuil, le document évoque donc une fiscalité progressive sur les 16 premiers chevaux fiscaux, et un plafond de 8000 euros au-delà de ce niveau. Sont potentiellement concernés tous les véhicules neufs ou d’occasion qui seront immatriculés après le 1er janvier 2018.
Voici quelques extraits de l’article de l’Automobile Sportive:
Affublé de l’étiquette de président des riches, comme beaucoup de ses prédécesseurs, Emmanuel Macron a sommé son gouvernement de trouver des mesures compensatoires à la suppression de l’ISF. Parmi les pistes étudiées, le possible retour de la vignette automobile calculée sur la puissance fiscale.
Remplacer l’ISF par l’IFI comme prévu par le Président Macron, reviendra à exonérer de taxes une grande partie du patrimoine des foyers les plus riches, excluant de l’assiette les yachts, jets privés et autres voitures de luxe. Un signal fort adressé aux plus riches qui a évidemment soulevé une polémique très vive au sein de l’Assemblée Nationale et même bien au-delà. Une frange de la majorité présidentielle s’est donc empressée de contrebalancer la suppression de l’ISF en réfléchissant à des mesures compensatoires pour taxer « les signes ostentatoires de richesse ».
Bruno Le Maire aurait choisi de faire renaître la vignette auto. Entre la répression routière et la sanction fiscale, on ne s’étonne donc pas que nos constructeurs nationaux aient abandonné le marché du haut de gamme et du luxe à leurs voisins, allemands notamment…
Il n’en reste pas moins une classe politique résolument autophobe n’ayant d’autre ingéniosité que d’inventer de nouveaux moyens de racketter toujours plus ces satanés automobilistes. Surtout ceux qui n’utilisent pas leur bagnole que pour se rendre au boulot mais aussi comme objet de plaisir.
La nouvelle vignette ne touchera potentiellement qu’une minorité de modèles mais elle permettra au passage d’envoyer un signal fort aux milliers de passionnés pas forcément « fortunés » qui vouent un culte à ce répugnant objet de débauche que sont les « voitures puissantes ».
Retrouvez la totalité de l’article sur l’Automobile Sportive.