La circulation à Rouen et dans son agglomération : un casse-tête qui n’en finit pas pour les automobilistes amenés à traverser la ville.
“Nous avons été nombreux à nous étonner de la durée d’intervention des services de voirie : cinq heures pour retirer des blocs plastiques ?», rappelle ainsi un habitant de Rouen, qui comprend mieux, aujourd’hui, pourquoi tout ce temps était nécessaire. « Une autre mission était confiée aux agents de la ville : les voies de circulation ont été ornées de panneaux limitant la vitesse de circulation à 30 km/h », affirme-t-il.”
Cet automobiliste de Rouen, et il n’est pas le seul, est en effet convaincu que la signalisation, dorénavant mise en place, n’existait pas auparavant et s’interroge sur le fait qu’il soit « envisageable de limiter la vitesse » mais qu’il ne soit « pas possible d’améliorer la signalisation indiquant la hauteur des trémies », là où de nombreux camping-cars, caravanes et autres camionnettes se font régulièrement piéger, en estimant mal leur gabarit.
Quel intérêt à emprunter les trémies si elles sont limitées à 30 km/h, puisqu’elles ne seront plus synonymes de gain de temps ? C’est la question que se posent nombre de conducteurs, qui souhaiteraient par ailleurs que le marquage au sol soit réétudié. « Par temps de pluie, il est totalement invisible », déplore cet usager rouennais.
NDLR : les trémies sont des tunnels permettant aux véhicules d’éviter les intersections (et les feux associés). Dans le cas de Rouen, les boulevards/quais sont limités à 50 km/h, alors que les trémies le sont à 30. Le gain de temps n’est pas évident. Les témoignages recueillis ici font état d’un mauvais marquage au sol ainsi que d’un mauvais signalement des hauteurs des trémies, provoquant régulièrement des accidents qui font la une de la presse locale.
La vitesse est limitée à 30 km/h… depuis 2013 !
Sauf que, concernant la vitesse, la Ville de Rouen rappelle qu’il n’y a pas nouveauté… depuis 2013. « La limitation de la vitesse à 30 km/h a été mise en place l’an dernier, au niveau des trémies des Belges et Gambetta », signalent les services de la Ville de Rouen. Mais les panneaux sont aujourd’hui visibles. (ndlr : la presse locale n’était pas au courant non plus, puisqu’un article de juin 2014 fait état de 50 km/h)