Le gouvernement vient de chiffrer le rythme d’augmentation de la TICPE du gazole. A partir de 2018, ce sera “une hausse de 2,6 centimes par litre chaque année, pendant quatre ans, en plus de la hausse de la composante carbone de la taxe”, a annoncé le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire.
Comme prévu pendant la campagne présidentielle d’Emmanuel Macron, il s’agit à l’issue de cette période de gommer l’écart entre l’essence et le gazole, dont les émissions sont reconnues comme cancérigènes. (ndlr : l’ajustement se fait à la hausse, il n’a pas été question de diminuer les taxes sur l’essence)
Néanmoins, pour éviter une levée de bouclier, le ministre de l’Economie assure que cette hausse fiscale ne changera rien pour les professionnels. “Les transporteurs routiers, les agriculteurs, les pêcheurs et les chauffeurs de taxi ne subiront aucune hausse de leur charge fiscale”, ajoute Bruno Le Maire. Il laisse entendre que le régime de remboursement des taxes de carburant ne sera pas modifié.
On peut imaginer que l’affectation de cette hausse de la TICPE sur le diesel pourrait être en partie fléchée vers l’Agence de financement des infrastructures de France (AFITF) en peine de recettes. (ndlr : alors que les recettes des radars, plus d’1,5 milliard d’euros chaque année, ne finance cette agence qu’à hauteur 260 millions d’euros dont seulement 3% est utilisé pour la route)