Quelques dizaines de milliers de Belges qui ont commis un excès de vitesse sur les routes françaises l’été dernier n’ont pas reçu l(es) amende(s) qui y sont relatives, lit-on dans Het Laatste Nieuws mercredi. La France pointe du doigt le système belge pour l’échange de données. De juin à septembre compris, les gendarmes français ont surpris au moins 177.399 automobilistes belges qui roulaient bien trop vite en direction de l’Ardèche ou de la Côte d’Azur, soit près de 30.000 de plus qu’à la même période il y a un an.
De tels chiffres pourraient être synonymes de succès en termes de sécurité routière et d’importantes rentrées financières pour le Trésor français. Mais ce n’est pas tout à fait le cas. La France n’a en effet pu envoyer que 118.254 amendes (soit 20.000 de moins que l’année passée) aux automobilistes belges non respectueux des limitations de vitesse. (ndlr : si le journaliste précise bien qu’il y a un manque à gagner quasi fiscal, on ne comprend pas l’impact sur la sécurité routière car peu d’automobilistes belges sont au courant de l’emplacement des radars ainsi que de la forte répression qui y est liée)
Nous faisons face à de sérieux problèmes dans le système d’échange des données personnelles entre la Belgique et la France
« Dans un certain nombre de cas, les clichés pris par les radars étaient trop flous, la plaque d’immatriculation était illisible ou bien plusieurs véhicules circulaient simultanément sur la même photo. Mais, à côté de cela, nous faisons face à de sérieux problèmes dans le système d’échange des données personnelles entre la Belgique et la France », explique Béatrice Fournier-Mickiewicz, la porte-parole de l’Agence nationale de traitement automatisé des infractions.
Que nenni, pour le SPF Mobilité! Le problème se situerait probablement, entre autres, au niveau des radars français qui ne reconnaîtraient pas les nouvelles plaques européennes. « A notre niveau, il n’y a aucun problème structurel, le système fonctionne bien pour les polices belge et étrangères », répond Thomas De Spiegelaere, porte-parole du SPF. « Nous avons par contre effectivement eu connaissance de problèmes avec les nouveaux radars français qui ne lisent que le ‘1’ des nouvelles plaques d’immatriculation européennes« , ajoute-t-il.