Volvo va fournir à Uber 24.000 véhicules pour sa flotte de taxis autonomes -des modèles de type XC90- à partir de 2019. Le VTC américain teste déjà les voitures du constructeur suédois avec sa technologie de conduite sans chauffeur.
Uber a de la suite dans les idées. Le géant américain des VTC commande 24.000 SUV (des modèles haut de gamme XC90) à Volvo, pour sa flotte de taxis « autonomes » qu’il teste déjà dans plusieurs villes aux États-Unis.
Pour Volvo, détenu par le groupe chinois Zhejiang Geely, une telle commande représenterait environ 4,5% de ses ventes totales (chiffres 2016). Elle est estimée à un peu plus de 1,4 milliard de dollars (1,2 milliard d’euros) par le quotidien britannique Financial Times. Les 24.000 véhicules seront livrés entre 2019 et 2021.
Cette commande inédite par son volume ouvre à Volvo les portes d’un marché nouveau de type BtoB, celui des opérateurs de VTC en quête de voitures « autonomes ».
L’accord d’Uber avec Volvo est non exclusif, laissant la liberté à chacun des deux signataires de passer contrat avec un autre partenaire. D’ailleurs, Uber et Daimler ont déjà signé un accord de coopération début 2017 sur la voiture autonome.
La contrat passé avec Volvo est en fait une extension, certes gigantesque, d’un partenariat existant. La société américaine teste déjà 200 SUV Volvo équipés de ses propres systèmes d’auto-conduite dans les villes de Pittsburgh (Pennsylvanie), San Francisco (Californie) et de Tempe (Arizona).
Cette technologie de conduite (destinée à terme à fonctionner sans chauffeur) a été mise au point par la division Advanced Technology Group d’Uber, son activité de recherche et développement dans le domaine des voitures « autonomes ».
Les XC90 d’Uber auront des systèmes de freinage et direction redondants
Les véhicules XC90 déjà utilisés pour les tests de conduite autonome d’Uber aux États-Unis doivent quand même rouler avec un conducteur à bord car ils sont dépourvus de systèmes de freinage et de direction redondants. En revanche, les véhicules commandés à Volvo embarqueront des systèmes de secours spécialisés et la technologie développés par Uber qui leur permettront de fonctionner sans chauffeur à bord.
« Dans un univers de conduite où il n’y a pas de pilote humain, il faut des systèmes redondants de direction et de freinage, pour qu’en cas de défaillance électrique ou mécanique, le système de secours puisse s’enclencher », explique Jeff Miller, responsable des partenariats avec l’industrie automobile d’Uber, cité par Financial Times. « Ce nouvel accord nous place sur le chemin d’une production de série de voitures autonomes », a ajouté Jeff Miller.