Nids de poule, marquages au sol dégradés ou effacés, chaussées déformées, l’état des routes françaises se montre de plus en plus préoccupant, “critique” même selon Elisabeth Borne.
La semaine dernière, la ministre des Transports a annoncé au Sénat un “Plan de sauvegarde des routes”. Le gouvernement va ainsi débloquer 1 milliard d’euros en 2019, afin de rénover plusieurs milliers de kilomètres de routes. Les détails seront annoncés lors des discussions de la loi d’Orientation des mobilités (lOm) cet automne.
Les routes, un atout pour la compétitivité du pays
Point fort de la France, l’état des routes s’est rapidement dégradé ces dernières années. En 2011, selon les critères du Forum Economique Mondial, la France occupait le 1er rang du classement sur la qualité des routes. Cette année, elle n’est plus que 7e, et le Forum souligne une tendance à la dégradation. Les meilleures routes du monde se trouvent désormais aux Emirats Arabes Unis, à Singapour et en Suisse. Or, l’état des routes (comme des infrastructures) fait partie des critères de compétitivité d’un pays.
La baisse des dotations de l’Etat aux collectivités locales, qui entretiennent les 370.000 kilomètres de routes départementales, comme celle des crédits pour les presque 12.000 kilomètres de routes nationales et d’autoroutes non concédées (dont l’Etat a la charge) s’est donc fait sentir sur les chaussées.
“Le sous-investissement des dernières décennies a été manifesté sur le réseau routier non concédé”, reconnait Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique et solidaire, dans la communication officielle autour du plan de sauvegarde des routes.
Selon Elisabeth Borne, citée par l’AFP, entre 40 et 50% des chaussées sont à renouveler. Une route sur deux n’a pas de marquage de sol, tandis qu’un pont sur 10 serait en mauvais état. 40% des panneaux ne seraient eux plus conformes.
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