Emmanuel Barbe a indiqué sur Franceinfo que les résultats de l’expérimentation du 80 km/h sont connus, mais qu’ils ne seront pas communiqués, faute de recul suffisant.
À quoi servent les expérimentations si les résultats ne sont pas divulgués et commentés ? C’est pourtant, à un moment crucial pour la Sécurité routière, ce qui arrive à l’essai grandeur nature du 80 km/h sur trois tronçons de routes françaises, représentant 81 kilomètres de réseau test. […]
Interrogé par notre confrère de Franceinfo sur les conclusions de l’expérimentation, le délégué interministériel à la sécurité routière a indiqué qu’il y avait « plutôt des résultats favorables en termes d’accidentalité » et que cela ne « provoquait pas de ralentissements ». Emmanuel Barbe semble même posséder des chiffres précis : « En réalité, nous avons des résultats. Ça a marché, dit-il, pour faire baisser la vitesse assez significativement. Ça a eu un impact, car nous avons relevé une augmentation des petits excès de vitesse. Les résultats sont favorables en termes d’accidentalité, mais je refuse de m’en prévaloir, car deux ans et sur un tronçon aussi court ce n’est pas suffisant pour faire une bonne étude d’accidentalité. »
Étude faussée
On reste interdit par tant de candeur, car ce Monsieur Sécurité routière, qui estime aujourd’hui le recul insuffisant pour apprécier vraiment les résultats, occupait les mêmes fonctions en 2015. Et cela avec un gouvernement qui prônait, avant de se décider vraiment, une étude grandeur réelle sur les trois tronçons sélectionnés. La réalité serait ailleurs, relevée par Auto-Plus, avec des aménagements de chaussées et la pose de systèmes de sécurité qui auraient faussé la base de comparaison de l’étude. (rendant ainsi toute comparaison scientifique impossible, ndlr)
Nos confrères, en juin dernier, ont en effet identifié sur les nationales 151 et 57 d’importants travaux d’amélioration de la chaussée engagés dès le début de l’expérience, et de nature à fausser toute comparaison. […] Comme par hasard, l’enrobé a été rafraîchi, on a créé un giratoire, la circulation a été interrompue durant la nuit et les peintures au sol ont été refaites à neuf.
Cela n’a pas empêché le Premier ministre Édouard Philippe de se déclarer favorable « à titre personnel à l’abaissement de 90 à 80 km/h » sur les routes nationales et départementales. Comme si son avis personnel avait plus de valeur que celui de n’importe quel citoyen. « Le fait que cela ferait baisser le nombre de morts et le nombre d’accidents ne fait pas l’ombre d’un doute », a réagi sur Franceinfo le délégué interministériel à la sécurité routière Emmanuel Barbe.
« C’est une donnée scientifique qui a été mesurée par de nombreuses études dans le monde », a-t-il poursuivi, péremptoire. (il s’agit en fait d’une seule étude, très critiquée, ndlr) « Si on fait baisser de 10 % la vitesse moyenne, on obtient une baisse de 4,6 % du nombre de morts », a-t-il indiqué […] (relire pourquoi cela est faux [VIDEO] 1% de vitesse en moins c’est 4% de morts en moins, formule de Nilsson et Elvik: mythe ou réalité ?)
[…]
Une réponse
Les professionnels de la route remercient ce gouvernement qui va les faire travailler encore plus sur la route, leur faire passer moins de temps avec leur famille; les sociétés qui dépendent des transports routiers remercient également ce gouvernement qui va leur faire perdre des clients par l’impossibilité de respecter les délais . A croire que dans ce pays on ne veux pas diminuer le chômage, devenir plus compétitifs mais tuer le travail , faire devenir les travailleurs des assistés qui comme les agriculteurs (dont on ne paient pas correctement le travail) attendront le chèque misérable en faim de mois .Voila la réalité qui arrive, merci a la LCVR et autres cul béni de nous avoir pondu une tel ineptie .