A compter du 1er janvier 2016, Grenoble roulera au pas. L’agglomération de Grenoble Alpes Métropole a annoncé mardi que la circulation serait limitée à 30km/h dès l’an prochain dans 43 des 49 villes de l’agglomération, afin d’assurer une “circulation apaisée” et de réduire la brutalité des accidents. (relire notre dossier sur la vitesse ou sur l’écologie pour décrypter ce mensonge et prendre conscience de l’étouffement certain de l’économie, ndlr)
A Grenoble, ce sont donc 80% des voies qui passeront à 30 km/h dès le 1er janvier 2016 (contre 25% aujourd’hui), tandis que les principaux axes comme les Grands Boulevards seront à 50 km/h. La métropole échelonnera ce calendrier jusqu’à juillet 2016 en fonction des villes.
Pour faire appliquer cette mesure, la métropole a pour l’instant mis de côté les sanctions, et mise sur l’installation de radars pédagogiques ainsi que sur la création de nouvelles zones piétonnes ou de “zones de rencontres” limitées à 20 km/h.
Des mesures qui risquent de ne pas être du goût de tous dans l’agglomération iséroise qui enregistre près de 900 000 déplacements quotidiens en voiture.
La ville de Grenoble s’appuie sur une modélisation représentant un trajet de 1km pour démontrer que ce changement aura finalement peu d’impact sur le temps de trajet moyen en ville, qui serait de 18,9km/h pour une zone 50, et de 17,3 km/h pour une zone 30. (il est également très envisageable que la diminution des zones 50 provoque plus de congestion sur les zones 30, ndlr)
Cependant, la ville de Meylan (LR) a d’ores et déjà fait savoir qu’elle ne ferait pas partie des signataires : pour Jean-Claude Peyrin, premier adjoint à la mairie et membre de la commission mobilité de la métropole, il existe déjà des zones 30 à Meylan. “Mais pour instaurer une limitation de vitesse, il faut que les automobilistes la considèrent comme légitime. Interdire pour interdire, ce n’est pas utile“, estime-t-il.
Une réponse
Bravo Jean-Claude Peyrin. Vous avez tout compris. Merci à vous.