L’été est habituellement le mois des chantiers routiers, vacances et diminution de la pression automobile aidant.
« Nous avons effectivement reçu de nombreuses plaintes concernant les chantiers à Bruxelles, confirme Danny Smagghe, porte-parole de Touring. La critique principale concerne le fait que les travaux durent très longtemps. C’est dû au fait que, à la différence de la Flandre et de Wallonie, à Bruxelles, on ne demande pas aux entrepreneurs de travailler 24 heures sur 24, ni le week-end. C’est essentiellement une question de budget : les travaux en continu coûtent naturellement plus cher. »
Touring a également recueilli des doléances à propos de la simultanéité de chantiers lourds sur des axes importants. Dans la capitale, on travaille ainsi rue de la Loi, boulevard du Jardin botanique, porte de Ninove, chaussée d’Ixelles, porte de Hal ou boulevard de la Woluwe. Un parcours d’obstacles pour les navetteurs, mais également pour les Bruxellois – y compris ceux qui se retrouvent piégés dans les bus de la Stib.
« Il conviendrait par ailleurs de mieux synchroniser les travaux, de veiller à ce qu’ils ne s’enchaînent pas sur plusieurs grands axes ou encore de prendre des mesures secondaires, comme l’ouverture provisoire de bandes bus ou la synchronisation voire l’extinction de certains feux. Malheureusement, il n’existe pas, à Bruxelles, d’instance de concertation. Dans les deux autres Régions, nous sommes représentés dans de telles commissions, où nous pouvons discuter des conséquences de travaux, émettre des remarques ou formuler des suggestions. À Bruxelles, les autorités décident toutes seules : non seulement les autorités régionales, mais également les dix-neuf communes pour ce qui est du réseau secondaire… ». (Danny Smagghe)
A Bruxelles, la gestion des 120.000 chantiers par an est « tellement dysfonctionnelle qu’il faut faire quelque chose », abonde Frédéric Dobruszkes, spécialiste de la géographie des transports à l’Institut de Gestion de l’Environnement et d’Aménagement du Territoire (Igeat – Bruxelles). « Certes, il y a des situations d’urgence, un tunnel qui s’effrite et qu’il faut fermer par sécurité, c’est compréhensible.
Pour Frédéric Dobruszkes, il faut aller plus loin : il est temps que Bruxelles mette sur pied une véritable autorité régionale compétente pour tous les travaux de voirie, sur l’ensemble du territoire de la Région-capitale : « Ce serait bien plus simple. Cela demanderait une réorganisation, mais pour une ville d’1,2 million d’habitants, dont la surface n’est pas gigantesque, je ne comprends vraiment pas ce que le citoyen gagne à ce que 19 communes, la Stib, les impétrants interviennent dans le processus. C’est absurde et cela coûte sans doute de l’argent. » Toucher aux prérogatives des communes bruxelloises pour renforcer le pouvoir de la Région ? L’éternel (et insoluble ?) débat bruxellois…
Source : Bruxelles, incapable de gérer ses chantiers ? – Le Soir Plus
Une réponse
Une des solutions prioritaires pour désengorger BXL ,
Retiré cette gestion a Smet qui a assez prouver son incompétence dans le domaine.
Dans le futur ce n’est pas le genre de ministères qu’il faut donner à une personne débarqué de nulle part, qui gère cette ville a la guise de ses fantasmes et ceci sans garde-fou.