Le lobby répressif de la Ligue contre la violence routière se fait entendre
Être en première ligne n’est jamais une position confortable. Et les présidents de département, à qui le gouvernement vient de donner la possibilité de relever la vitesse sur les routes, risquent d’en faire très prochainement l’expérience. […]
Même si, selon un décompte de BFM TV, 49 présidents de départements étaient prêts, dès ce vendredi, à repasser des routes à 90 km/h, nombreux sont ceux qui ont le sentiment que le gouvernement leur a refilé, l’air de rien, la patate chaude. Bussereau modère : « Je ne pense pas que le gouvernement essaie de nous piéger. Ce sont plutôt les hauts fonctionnaires de l’État », assure-t-il.
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Menaces de Chantal Perrichon
Reste que pour les élus, les menaces de poursuites en justice sont bien réelles. L’argument est déjà agité par l’avocate Jehanne Collard ou la présidente de la Ligue contre la violence routière, Chantal Perrichon véritable VRP du radar. De quoi agacer Dominique Bussereau : « On peut attaquer tout le monde pour tout et n’importe quoi. C’est juste bête et méchant », rétorque l’ancien ministre des Transports.
L’homme politique s’apprête lui aussi à… porter plainte, et dès lundi – par le biais de son conseil Gilles-Jean Portejoie – contre Chantal Perrichon de la Ligue contre la violence routière pour « injure publique ». « Elle a tout de même dit en substance que nous préférerions nos mandats à la vie des gens. C’est inepte », s’agace le président de l’ADF. Bref, l’assouplissement des 80 km/h ne sera pas une réalité avant quelques mois et l’examen de la loi sur les mobilités, mais l’ambiance est déjà à couteaux tirés.
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