Contexte, ndlr : régulièrement, la commission européenne impose aux constructeurs de baisser les émissions de CO2 des véhicules produits. Pour cela, les constructeurs doivent redoubler d’ingéniosité : véhicules plus légers (parfois moins solides, donc moins sûrs), technologie du moteur plus complexe (injecteurs plus précis, vanne EGR etc. autant d’éléments qui limitent la durée de vie du véhicule ce qui engendre de la pollution), boites de vitesse avec plus de rapport (à durée de vie limitée), start & stop, pots catalytiques etc. Un surcoût matériel à l’achat mais aussi à l’entretien pour l’automobiliste. D’autant plus que la pollution des transports, tous moyens confondus (aérien, trains bateaux, cars poids-lourds…), ne représente que 19% des rejets de CO2 et que ces mêmes rejets de CO2 ne sont pas forcément à l’origine du changement climatique, si tant est qu’il existe.
Chaque gramme de CO2 que nous devons épargner coûte à notre société 100 millions d’euros. (Martin Winterkorn, PDG de Volkswagen)
En 2015, la moyenne maximale des emissions CO2 par véhicule et par constructeur doit être de 130 grammes de CO2/km et en 2021 de 95 grammes. Cela va représenter un surcoût de 3,5 milliards d’euros pour le seul constructeur Volkswagen ! Récemment, la commission européenne a émis le souhait de réduire à 78 grammes le seuil pour 2025, soit un surcout de 2 milliards d’euros (total 5,5 milliards d’euros !).
Chez Daimler, chaque gramme de CO2 en moins représente un surcoût de 50 euros par véhicule ! Une économie de 100 grammes (pour passer de 190 g/km à 90g/km) représente donc un surcoût de 5 000 euros par véhicule ! Au total, cela représente 78 millions d’euros pour le constructeur.
NDLR : à ce jour, aucune étude ne mesure l’impact environnemental de ces mesures : est-ce que les économies de CO2/km valent réellement ce surcoût ? Aussi, que coûte d’un point de vue environnemental toutes ces innovations ? (durée de vie inférieur des moteurs ou des véhicules, matériaux rares utilisés pour la construction des véhicules afin de le rendre plus légers etc.)
D’après vous, tous ces milliards dépensés pour économiser quelques grammes de CO2, ne seraient-ils pas mieux investis dans d’autres projets favorables à l’environnement ? Investissement dans des infrastructures routières pour diminuer les bouchons ou rendre la route plus sûre, entretient des forêts/parcs naturels, recyclage, investissement en recherche et développement…