L’entrée en vigueur du marché du carbone pour l’essence, le mazout et le gaz naturel le 1er janvier coûtera aux usagers du Québec plus de 3$ milliards de dollars d’ici 2020, mais les deux ministères québécois des Finances et du Développement durable refusent de rendre publiques des études économiques sur l’impact de ces nouvelles taxes sur l’économie, a appris notre Bureau d’enquête.
Avec l’arrivée du marché du carbone dans deux mois, les consommateurs paieront pour leurs émissions de gaz à effet de serre. Les Québécois qui paient déjà l’essence la plus taxée en Amérique du Nord seront les seuls à l’ouest de la Californie à participer à ce marché.
Le ministère du Développement durable affirme même que les études ne pourraient être dévoilées avant 25 ans (sic !) et le ministre François Heurtel a refusé de rencontrer notre Bureau d’enquête.
NDLR : les impacts possibles sont : approvisionnement dans un autre état (donc perte fiscale, coût supplémentaire pour les entreprises et particuliers), augmentation des coûts pour les entreprises (donc moins compétitives, réduction d’activité donc licenciements), augmentation des coûts pour les particuliers (déplacements plus chers donc diminution des distances travail-domicile, ce qui implique une hausse du chômage). Aucun impact sur les emissions de CO2 n’est annoncé. Les lecteurs réguliers de Réalités Routières savent que les annonces politiques de la sorte ne sont suivies que d’un faible ou nul impact sur les emissions de CO2. Ces dernières n’impliquant pas forcément un dérèglement climatique.