Des autoroutes payantes bientôt jusqu’à l’entrée des villes, c’est ce que souhaiteraient certaines sociétés d’autoroutes françaises.
De tels ouvrages payants existent déjà sur des zones périurbaines. On pense, par exemple, au tunnel de l’A14 ou au duplex de l’A86. L’énorme différence réside, en fait, dans l’ampleur du projet puisque la proposition portée par l’Asfa, l’Association des Sociétés Françaises d’Autoroutes, concerne 600 km de voies périurbaines et notamment certains tronçons périphériques.
Le contexte juridique a également changé. Jusqu’en 2000 la réalisation de nouveaux tronçons autoroutiers reposait sur une technique d’adossement. Pour faire simple, l’investissement lié à la création d’infrastructures nouvelles découlait de la manne financière générée par les tronçons en exploitation. Problème, ce dispositif limitait grandement l’arrivée de nouveaux opérateurs. Le système a donc été revu et prohibé en 2000, avec pour résultat des tarifs sur les nouveaux tronçons souvent plus élevés et des durées de concessions allongées.
Rendre payante la circulation sur les axes périurbains de type autoroutiers s’apparente, d’une certaine façon, à l’idée des péages urbains. Les bénéficiaires de cette nouvelle contribution imposée aux conducteurs ne sont pas les mêmes, mais le résultat pourrait être identique : limiter l’accès aux agglomérations. Mais pour pouvoir restreindre cet accès, encore faut-il pouvoir permettre aux automobilistes de stationner leurs véhicules avant d’emprunter les transports en communs. Ainsi, la proposition des sociétés d’autoroutes porte également sur la création de nouvelles infrastructures comme des parkings ou des voies réservées à certains véhicules.
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