Carlos Tavares, PDG de PSA s’est déclaré sceptique sur le développement de la voiture électrique, notamment via son accélération par la puissance publique. (subventions, fiscalité lourde pour les véhicules traditionnels, interdictions etc.)
«Qui traite la question de la mobilité propre dans sa globalité ? Comment est-ce que nous allons produire plus d’énergie électrique propre ? Comment faire pour que l’empreinte carbone de fabrication d’une batterie du véhicule électrique ne soit pas un désastre écologique ? Comment faire en sorte que le recyclage d’une batterie ne soit pas un désastre écologique ? Comment trouver suffisamment de matière première rare pour faire les cellules et les chimies des batteries dans la durée ? Qui aujourd’hui est en train de se poser la question de manière suffisamment large d’un point de vue sociétal pour tenir compte de l’ensemble de ces paramètres ?». Selon lui, en matière de véhicule électrique, la menace arrive bien de Chine, où l’on vient d’annoncer la fin programmée du moteur traditionnel. «Pendant un siècle les Chinois ont couru après le moteur à combustion interne en versant des royalties à l’occident. Là, ils ont trouvé le point de rupture et maintenant ils prennent le lead sur le véhicule électrique qui est le symétrique pour le prochain siècle de ce qu’ils ont vécu au cours du précédent.»
Or, depuis 2 ans, dans le sillage du « Dieselgate » les gouvernements ont pris des positions de plus en plus radicales qui changent la nature des réglementations. « On est en train d’évoluer vers un monde où on nous instruit d’aller dans la direction du véhicule électrique« , a dit Carlos Tavares.
Cet emballement mondial contre les motorisations thermiques et la suspicion sur l’ensemble de l’industrie automobile vont se retourner contre les citoyens estime Carlos Tavares qui résume ainsi sa pensée : « We are clean, the world is crazy, and it’s going to backfire on the citizen ».
« Toute cette agitation, tout ce chaos, va se retourner contre nous parce que nous aurons pris de mauvaises décisions dans des contextes émotionnels, pas suffisamment réfléchies et pas avec suffisamment de recul », a dit le patron de PSA. « Le fait qu’on nous donne l’instruction d’aller dans une direction qui est un choix technologique qui appartient aux autorités c’est un gros tournant ». « Je ne voudrais pas que dans 30 ans on ait découvert les uns et les autres quelque chose qui n’est pas aussi beau que ça en a l’air sur le recyclage des batteries, l’utilisation des matières rares de la planète, sur les émissions électromagnétiques de la batterie en situation de recharge« , a-t-il ajouté.
Outre d’éventuelles conséquences sanitaires qui ne sont pas prises en compte, il y aura également en Europe des conséquences économiques à l’arrêt des véhicules thermiques.
« Pendant un siècle les Chinois ont couru après le moteur à combustion interne en versant des royalties à l’occident. Là, ils ont trouvé le point de rupture et maintenant ils prennent le lead sur le véhicule électrique qui est le symétrique pour le prochain siècle de ce qu’ils ont vécu au cours du précédent », a dit Carlos Tavares.
Illustration David Millier 2013
Une réponse
c est une hersie ecologique la solution pourrait etre l hydrogene seul carburant a ne rejeter que de la vapeur d eau il faudrait doubler le parc de centrales electriques pour faire rouler tous les vehicules