La pollution aux particules fines toujours bien supérieure dans les couloirs du métro parisien que dans Paris, rien n’a changé depuis 2018 (relire L’air du métro parisien serait plus nocif que celui du périphérique). L’exemple avec les particules fines PM2,5.
Une étude relayée par France Télévision présente des niveaux de pollutions importants. Une douzaine de journalistes ont, pendant huit mois, mesuré la présence de particules fines sur les 435 quais – de bout en bout, mais pas dans les rames – des 332 stations du métro et du RER de Paris et de la petite couronne (hors zones 3, 4, 5 pour le RER), relaye la Lettre du cheminot. « En moyenne, la présence de ces particules fines a été mesurée à 24 microgrammes par mètre cube (µg/m3), soit près de cinq fois le seuil de 5 µg/m3 recommandé par l’OMS depuis 2021 », dit l’étude.
Pour rappel, en 2020 et selon Airparif, l’air ambiant parisien contenait 11µg/m3 de PM2,5 et 16µg/m3 sur les voies de circulation, soit environ 2x moins que dans les couloirs du métro !
Enfin, autre élément étonnant, le seuil des PM2,5 à ne pas dépasser pour ne pas instaurer une ZFE dans une agglomération est de 25µg/m3.
Rappelons 3 éléments sur la pollution de l’air (relire notre étude sur les ZFE) :
- le transport routier ne contribue qu’à hauteur d’une dizaine de pourcents à la pollution de l’air
- une partie non négligeable de la pollution de l’air vient de l’extérieur de la ville (Par exemple, en mars 2023, seuls 11% des particules fines mesurées à Paris provenaient de Paris même, 42% provenaient d’Allemagne et Belgique.)
- les ZFE ne contribueront qu’à la marge à la baisse des particules fines dans l’air dans la mesure où il n’y a pas d’écart significatif d’émissions totales de particules entre les véhicules électriques à forte autonomie et les véhicules thermiques neufs actuels.