Signature a en charge environ un tiers du marché des équipements de la route en France (panneaux, marquage au sol, glissières et mobilier urbain). Sur les 20.000 panneaux à remplacer, selon une estimation qu’il reste encore à affiner, l’entreprise aurait donc « 6.000 à 7.000 panneaux à fabriquer et à installer », indique Ronan Le Manach, responsable marketing de Signature.
« Nous avons une capacité de production de 1.500 à 2.000 panneaux par jour, cette commande n’est donc pas un problème pour nous, assure Ronan Le Manach. La phase la plus délicate est celle qui commence aujourd’hui, à savoir le recensement des panneaux, surtout qu’il n’est pas encore défini qui réalisera cette partie. »
Au prix de 80 euros le panneau, et de 200 euros pose comprise, la manne financière de cette nouvelle commande représente entre 1,2 et 1,4 million d’euros pour Signature. Pas négligeable pour cette société familiale – devenue une filiale d’Eurovia (Vinci) en 2007 – qui emploie 250 personnes, installée à Urrugne (Pyrénées-Atlantiques) depuis 1952.
Mais la manne que représente l’obsolescence des équipements de la route est sans doute bien plus importante. « Sur les 17 à 18 millions de panneaux en France, on estime que 30 à 40 % ont dépassé leur durée de vie, évaluée à environ dix ans, explique encore Ronan Le Manach. Il faut en effet savoir que ces panneaux sont équipés d’un film rétroréfléchissant, qui permet de renvoyer la lumière la nuit. Et la durée de ce film oscille entre 7 ans et 12 ans. Or, l’âge de nos panneaux est de l’ordre de 17-18 ans, en moyenne, certains ayant même plus de 25 ans. La dégradation de nos infrastructures routières est réelle, puisqu’en quelques années, la France est passée en la matière du premier rang européen au septième. »
Voir également la page Facebook de la société : https://www.facebook.com/SignatureGroupEurovia/
Rappel : le coût était estimé à 80 euros par panneau, soit 1,6M au total, selon l’association Contribuables Associés, qui précisait :
Selon le Syndicat des équipements de la route, interrogé par Challenges, les routes de France seraient jalonnées d’environ 20 000 panneaux « 90 » et « 90 » barrés.
Le coût de remplacement de ces panneaux serait estimé à 1,6 millions d’euros. Toutefois, ce coût ne comprend que l’achat de panneaux à 80 euros l’unité, et non les coûts de transport et de main- d’œuvre pour l’enlèvement des anciens panneaux et l’installation des nouveaux équipements. Il faut donc estimer que la facture sera bien plus salée pour les contribuables !
Ce changement de limitation de vitesse entraînera mécaniquement une hausse du nombre des contraventions pour excès de vitesse, les conducteurs étant habitués à rouler depuis des années à 90km/h sur les routes.
Reprenant la maxime de François Hollande « c’est pas cher, c’est l’État qui paie », Édouard Philippe a annoncé que le coût de financement des panneaux de signalisation serait entièrement pris en charge par l’Etat… Mais, l’État c’est nous : les contribuables !
Le Premier ministre a aussi annoncé que « le surplus des recettes perçues par l’État ira dans un fonds d’investissement pour la modernisation des structures sanitaires et médico-sociales destinées à la prise en charge des accidentés de la route »…
Cela n’est pas sans rappeler la fameuse vignette auto, qui était prévue pour garantir un revenu minimum aux personnes âgées, et qui a finalement servi à alimenter les dépenses courantes de l’État.
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