La proposition d’abaisser la vitesse maximale à 80 km/h sur certaines routes secondaires devait être tranchée en janvier, selon le discours officiel. Mais les préfets ont d’ores et déjà reçu des consignes soulignant « l’impact positif » de cette mesure.
Une décision doit être prise en janvier concernant l’abaissement de la vitesse maximale à 80 km/h sur certaines (sic) routes secondaires (la moitié environ, ndlr). Pourtant, la Sécurité routière a déjà envoyé aux préfets une note dans laquelle sont détaillés des arguments en faveur de cette mesure controversée, selon un document publié sur le site moto-net.com. (Dans ce document, on lit notamment que la vitesse inadaptée aux circonstances est impliquée, mais pas forcément responsable, dans seulement 32% des accidents, ndlr)
Selon Le Parisien, l’argumentaire a été transmis aux préfets la semaine dernière.
Le document, dont la Sécurité routière a confirmé ce jeudi l’authenticité, rappelle que la France est confrontée à une hausse ininterrompue de la mortalité routière qui s’est accrue de 3,5 % en 2014, de 2,3 % en 2015 « avant de se stabiliser en 2016 (+0,5%) ».
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Il faudrait « environ six mois » pour mettre en place cette nouvelle vma, souligne l’argumentaire, et « environ 400 000 kilomètres » de routes seraient concernés.
Le projet est fortement controversé. Le Premier ministre Edouard Philippe s’y est dit favorable « à titre personnel ». Une décision devrait être prise lors du Comité interministériel de la sécurité routière qui se tiendra « probablement le 18 » janvier.