A la fin de l’année, Dubaï va transformer la science-fiction en réalité. Les toutes premières voitures aériennes sans chauffeur s’élanceront dans le ciel de l’émirat. La révolution des drones décolle pour de bon.
Interview de Ahmed Hashem Bahrozyan, directeur général à l’Autorité des routes et des transports (RTA) de Dubaï, par Paris-Match.
A Dubaï, plus de 90 % des accidents de la route sont la conséquence d’erreurs humaines. Se déplacer dans des transports automatisés permettra de les réduire considérablement, et donc de faire baisser le taux de mortalité. En outre, cela nous aidera à libérer des espaces urbains, à décongestionner le trafic routier et à améliorer grandement le confort des voyageurs.
Prochaine étape : établir des règles concrètes pour coordonner le trafic aérien
Quelles sont les difficultés auxquelles vous êtes confronté ?
La RTA doit établir des règles concrètes pour coordonner le trafic aérien classique avec celui de son service de taxis volants. Nous devons également définir les conditions d’octroi de licence des véhicules autonomes et réfléchir à la création d’une structure d’assurance. Enfin, nous souhaitons mettre en place une organisation qui permettra de lutter contre les éventuels piratages et d’assurer une communication et une interaction efficaces entre tous les véhicules afin que le trafic soit le plus fluide possible.
A Dubaï, 25 % des moyens de transport seront autonomes en 2030
Le petit Etat du Golfe poursuit son objectif de devenir le plus « intelligent » du monde, notamment en matière de mobilité urbaine. Il compte ainsi déployer ce service de taxis volants autonomes. C’est la société allemande eVolo qui fournira ses taxis Volocopter 2X, un modèle à mi-chemin entre le drone et l’hélicoptère. […]
Capable de transporter deux personnes d’un point A à un point B pendant 30 minutes, le Volocopter 2X est conçu pour voler à une vitesse moyenne de 50 km/h mais peut atteindre 100 km/h grâce à ses 18 rotors alimentés par 9 batteries lithium-ion. Pour le piloter, inutile de posséder un brevet. L’engin est totalement autonome grâce à ses capteurs et à ses écrans, bien qu’il dispose d’un joystick et de quelques commandes manuelles.
Pour l’heure, seules les autorités de Dubaï ont donné leur accord pour que l’engin survole des zones habitées.
Liberty de PAL-V (Etats-Unis)
299 000 euros (version basique), 499 000 euros (version premium).
Date de sortie : 2018.
Vitesse max : 160 km/h (sur route) ; 180 km/h (en vol).
Autonomie :
7,6 l/100 km (sur route) ; 500 km (en vol).
Altitude max. :
3 500 mètres.
Ehang 184 (Chine)
Entre 200 000 et 300 000 dollars.
Vitesse : 100 km/h.
Autonomie : 23 minutes
(batterie électrique).
Altitude max. : 300 mètres.
AeroMobil (Slovaquie)
1,2 million d’euros. Date de sortie : 2020.
Vitesse max : 160 km/h (sur route) ; 360 km/h (en vol).
Autonomie : 4,2 l/100 km (sur route) ; 750 km (en vol).
Altitude max. : 595 mètres.