Fourrières : «J’ai enlevé des voitures en n’ayant plus le permis», «c’est un métier d’escroc, la course au chiffre» 

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Mise en fourrière illégale Paris

Emir, un ancien conducteur de dépanneuse raconte comment il se débrouillait encore récemment pour faire du chiffre… quitte à rouler sans permis.

Censés faire respecter la loi, tous les conducteurs de véhicule de fourrière ne sont pas toujours à 100% dans la légalité. Loin de là, selon les dires d’Emir*, la quarantaine, qui a exercé ce métier pendant plusieurs années et jusqu’à il y a peu.

Alors qu’il accepte de témoigner anonymement, il avoue sans sourciller : « J’ai enlevé des voitures alors que je n’avais plus un point sur son permis. » Et il a perdu la plupart en service. Ce qu’il ne digère pas d’ailleurs. Il a notamment été pincé alors qu’il conduisait le téléphone à la main pour répondre aux instructions de son employeur.

« Franchement, c’est un métier d’escroc. On se débrouille pour passer toutes les 20 minutes dans les mêmes rues pour débiter à mort. »

Il concède quelques feux rouges grillés, quelques priorités « oubliées ». Selon lui, la course au chiffre tourne à l’obsession. « J’étais payé 80 euros par jour travaillé. À partir de 250 véhicules, je touchais une prime de 7 euros par véhicule. Moi sans mentir, j’en enlevais 300 à 400 par mois. »

Entre 2 500 et 3 500 euros nets, le salaire mensuel est plutôt confortable. « C’est un travail dur, rappelle Emir. On est seul pour conduire, charger le véhicule en 4-5 minutes puis l’emmener à la préfourrière et on repart. On a un rythme d’un peu plus d’une voiture enlevée par heure en moyenne. »

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