Première étape : au 1er janvier 2018, la mairie de Paris va récupérer l’autorité sur le stationnement.
C’est une politique largement assumée par la maire de Paris, et qui lui vaut bien des critiques : elle veut réduire rapidement la place de la voiture dans la capitale.Et pour celà, elle ne manque pas de projets qui font grincer bien des dents.
A l’occasion du plan climat discuté ce lundi en conseil de Paris, ces mesures ont été réaffirmées. Voici ce qui attend les automobilistes dans les années à venir.
Le stationnement plus cher et mieux contrôlé.
Au 1er janvier 2018, la mairie de Paris va récupérer l’autorité sur le stationnement. Deux changements majeurs : c’est elle qui va fixer les tarifs (qui seront augmentés pour un stationnement de plus de deux heures), et s’occupe du recouvrement des impayés, via une société privée. « La fraude au stationnement représente aujourd’hui 300 millions d’euros par an d’impayés, précise la ville. C’est l’équivalent du coût annuel de fonctionnement de toutes les crèches de Paris ».
Sept places historiques réaménagées.
«Donner plus de place à ceux qui ont envie de vivre dans une ville plus pacifiée, avec moins de voitures et moins de stress». C’est par ces mots qu’Anne Hidalgo a lancé ce dossier en juin 2015 pour restreindre la voitures sur sept grandes places parisiennes : Bastille, Fêtes, Gambetta, Italie, Madeleine, Nation et Panthéon.
Par exemple, à Bastille, d’ici l’été 2019, les voitures ne tourneront plus autour de la colonne de Juillet, elles les contourneront sur trois côtés. Une « presqu’île 100 % piétonne » de 13.200 m² doit relier le terre-plein central au bassin de l’Arsenal. « 53 % de l’espace public sera rendu aux piétons » selon Jean-Louis Missika, adjoint.
Réduire la vitesse.
Et si la vitesse était limitée à 30 km/h partout dans la capitale ? A coups de pistes cyclables dessinées au sol, de trottoirs élargis, de ralentisseurs ou encore de carrefours surélevés, la mairie de Paris entend « apaiser » la circulation et permettre un meilleur partage de la rue entre piétons, cyclistes, autos et camions. Et en 2020, c’est 85 % du territoire parisien qui passera en zone 30.
Seuls les « axes principaux », comme le boulevard des Maréchaux, ou les grandes avenues, comme les Champs-Elysées, verront leur vitesse de circulation maintenue à 50 km/h. Soit à peine 15 % de la voirie parisienne.
Un plan « zéro véhicule diesel en 2024 et zéro véhicule essence à Paris en 2030 ».
Pas d’interdiction, Ann e Hidalgo l’a déja répété, et elle n’a pas le pouvoir de le faire. Mais l’élue estime que les « grandes villes ont un rôle prescripteur », et que la maire de Paris doit « envoyer des signaux » aux constructeurs et aux habitants.
Des bus écolos.
D’ici à 2025, 80 % des bus seront électriques et 20 % fonctionneront au biogaz. C’est l’engagement pris par la RATP pour supprimer le diesel du réseau francilien. La RATP a prévu d’entièrement renouveler son parc de 4 600 bus d’ici 8 ans, pour s’équiper à 80 % de bus électriques et à 20 % de bus au biogaz.
Pour l’instant, la RATP fait rouler 81 % de ses bus au diesel, et a mis en service 700 bus hybrides. Depuis 2016, 22 bus électriques, les Bluebus de Bolloré, équipent déjà la ligne 341, la première 100 % électrique du réseau.